La «résurrection» de Simplice Marcel Metienou Tchinda déclaré mort par suicide le 21 juin dernier ne ressemble pas seulement à un scénario de film policier. C’est un scénario de film policier qui mêle espionnage, traque, ruse et surprises.
Dans son édition du mardi 26 juillet 2016, le quotidien La nouvelle Expression revient sur l’enquête menée par la division régionale de la police judiciaire de la Région de l’Ouest (DRPJO). C’est là-bas que l’on retrouve des sceptiques.
Ceux qui ne croient pas un seul instant à la disparition de Metienou.
Les policiers de la «PJ» entreprennent de chercher la vérité. «Dès lors d’autres pistes sont explorées. Notamment, la mise de sur écoute de la ligne téléphonique de l’homme présumé mort.
Dès cet instant, Justice Polidor, l’enquêteur en charge de cette affaire, commence à obtenir quelques éléments. D’abord il se rend compte que le numéro du présumé mort continue à recevoir des appels, ensuite que certains numéros reviennent régulièrement. Il s’agissait en fait, des numéros des membres très proches de sa famille».
La suite de l’enquête est plus intéressante. Bien qu’éconduit par un membre de la famille du «défunt», Justice Polidor parvient à parler au «défunt». «Il va lui aussi essayer de passer un coup de fil au «pays des morts».
Grande est sa surprise, car, à l’autre bout de la ligne, il s’agit bel et bien de Simplice Marcel Metienou Tchinda donné pour mort».
Facile, dès lors, de le localiser. Bien que la tâche soit ardue, la police parvient à mettre la main sur le fuyard réfugié dans la capitale et tentant de démarrer une nouvelle vie.
«Les stratégies employées obtenir de lui des éléments de sa localisation sont vaines. Grâce à d’autres méthodes, le «revenant» est repéré à Yaoundé.
Il s’était déjà loué une chambre dans laquelle il vivait paisiblement au quartier Ngousso. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, les éléments de la DRPJO ont décidé de le ramener dans le monde des vivants. Un guet-apens tendu a permis de le happer».
Le faux mort est ramené à Bafoussam le lundi 25 juillet 2016.
Il sera jugé pour «propagation de fausses nouvelles».