Ils étaient en possession de faux documents de la douane et du Port autonome.
Au domicile des présumés faussaires, les éléments de la gendarmerie territoriale de Douala ont retrouvé près de 300 cachets nominatifs, cachets secs, de fausses vignettes et cartes de contribuable, de faux timbres, des attestations de dédouanement de véhicules, des quittances, un disque dur contenant des échantillons de documents administratifs, un scanner, une unité centrale, bref le matériel nécessaire pour procéder à un dédouanement.
D’après le commandant de la légion de gendarmerie du Littoral, François Abina Ahanda, les forces de l’ordre ont été saisies par le Port autonome de Douala (Pad) de ce que de faux documents circulaient dans la structure, et permettaient l’enlèvement de conteneurs.
Une première enquête a été ouverte à la brigade port-sud au cours de laquelle des suspects ont été interpellés avec des documents compromettants. Ils ont été déférés devant le procureur.
Après exploitation de la procédure et audition des premiers suspects, le procureur a retourné le dossier en confiant l’enquête cette fois au Groupement de Gendarmerie territoriale de Douala.
Commence alors la traque des fugitifs et l’audition de leurs complices qui n’avaient pas encore été entendus. Des perquisitions ont été opérées dans certains domiciles. Une saisie incidente a permis de tomber sur de nombreux cachets d’administrations diverses (autorités administratives judiciaires, policières) implantées dans la ville de Douala et au-delà.
Le préjudice au plan économique est important tant pour le Pad que pour l’Etat. Les présumés faussaires ont entre 31 et 42 ans. De source bien introduite, ils étaient capables de signer des exonérations, une prérogative du ministre des Finances.