Actualités Criminelles of Monday, 9 May 2016

Source: cameroon-info.net

Rapt du père Vandenbeusch: Le cerveau du gang demasqué

Le père Georges Vandenbeusch Le père Georges Vandenbeusch

C’est le résultat des investigations conjointement menées par les Services spéciaux camerounais, nigérians, et la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) de France. «En territoire camerounais, le Père Georges Vandenbeusch n’a jamais été enlevé par Boko Haram», confie un officier sous anonymat au journal Intégration édition du 9 mai 2016. À en croire les propos de cette source, le rapport du 14 mars 2016 remis aux autorités françaises par la DCRI cite Abdallah Adamou, natif du Mayo?Louti dans le Nord?Cameroun, comme étant la personne qui a organisé le rapt du père Georges Vandenbeusch.

«Cet homme de la quarantaine a imposé sa silhouette business dans l’Extrême-Nord, où il a grandi. Partout, il joue à fond cette carte. Sa voix, reconnaissable à son timbre légèrement éraillé, entretient un détachement constant par rapport aux gens de la «basse classe», déclare l’officier. Les enquêtes montrent qu’outre l’enlèvement du père, Abdallah Adamou se révèle être un pion essentiel dans les kidnappings généralement attribués à la secte Boko Haram. «Avec lui et par lui, Boko Haram a attaqué, tué, enlevé et quelques fois libéré», énumère des doigts l’officier sous anonymat.

Il faut dire qu’après le rapt du père Georges Vandenbeusch à Nguetchewé dans l’Extrême?Nord du Cameroun, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2013, la section antiterroriste du parquet de Paris avait confié une enquête pour «enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste» à la DCRI.

Suite à ladite enquête qui a débouché sur l’arrestation d’Abdallah Adamou, un cadre du Secrétariat d’État à la Défense à Yaoundé rencontré par le journal le 25 avril dernier déclare: «nous avons été confortés dans cette arrestation par la confrontation des éléments obtenus à partir des enquêtes menées par le parquet de Paris et de celles menées par nos soins en interne. Tous retournent le couteau dans l’implication des nationaux dans les kidnappings de 2013 dans la Région de l’Extrême?Nord». Un autre cadre de la cellule antiterroriste du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) à Maroua déclare que «c’est finalement une affaire tentaculaire.