Le 21 octobre 2016, 509 cartons de cigarettes sans vignettes de la marque Gold Steal, D&J et Oris, ont été saisis par une équipe de l’opération «Halte au Commerce Illicite» (HALCOMI) mise en place par la Douane dans la Ville de Bafoussam, capitale régionale de l’Ouest.
Cette cargaison issue de la fraude appartenait à Vincent de Paul Kengne, un commerçant du quartier Djemoun à Bafoussam. Le mis en cause est par ailleurs distributeur de ces marques de cigarettes pour le compte de la Cameroon Tobacco Compagny (CTC), dans la Région.
La marchandise frauduleuse a été évaluée à 127,3 millions de FCFA par l’équipe du HALCOMI. Cette somme représente un sérieux manque à gagner dans le secteur formel. Le Quotidien de l’Économie paru lundi 31 octobre 2016 révèle que cette opération a été initiée grâce à une dénonciation du Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM). Au cours de cette saisie, le propriétaire du magasin a tenté d’obstruer la voie aux agents de la Douane.
«Ce dernier a demandé à ses collaborateurs de rapidement fermer le second magasin et de disparaitre avec les clefs», confie la cellule de lutte contre le commerce illicite du GICAM. «Il a aussi tenté de faire obstruction à l’opération de saisie des cigarettes sans vignettes, en demandant un fourgon, censé transporter les marchandises de contrebande, soit conduit pour bloquer l’entrée principale du magasin», confie une agente du HALCOMI, qui ajoute que cette dernière tentative a été sanctionnée.
Selon les agents de la zone I du HALCOMI à Bafoussam, ces 509 cartons de cigarettes seront tout simplement détruits, pour servir d’exemple aux trafiquants qui croient pouvoir contourner les droits de Douane, en inondant le marché de produits illicites. Selon le journal, ces pratiques ont fait perdre la somme de 4 milliards de FCFA en 2015, aux entreprises du GICAM opérant dans le secteur des cigarettes.
Le GICAM souligne d’ailleurs que c’est un réseau bien organisé qui fait régulièrement entrer des cigarettes illicites en provenance du Nigéria. «Et quand ces produits passent au Port de Douala, ceux qui les importent prennent souvent le soin d’indiquer qu’ils sont destinés à l’exportation, alors qu’en réalité, ils savent qu’ils vont user de subterfuges pour les reverser sur le marché local», souligne-t-on au GICAM.