Un ressortissant nigérian a été arrêté à Bertoua dans la région de l'Est pour détention et commercialisation illégales des pointes d'ivoire et des écailles de pangolins. L'homme âgé de 43 ans, a été appréhendé lors d'une opération menée par les agents de la délégation régionale des forêts et de la faune de l'Est en collaboration avec la gendarmerie. The Last Great Ape Organisation - LAGA a fourni une assistance technique lors de l'opération.
L'homme était à bord d'un taxi avec le colis douteux dissimulé dans un coffre ; lorsqu'il s'est arrêté, il est sorti et s'est dirigé vers un bar, il a été cerné par les agents de la faune. Azemte Mbemo Alain Patrice, le chef du service régional de la faune de l'Est, est l'homme qui a dirigé l'opération. Il affirme que "Le suspect avait loué un taxi et se dirigeait vers le lieu de la transaction avec un client quand il a été interpellé.
Il a essayé de résister, mais a été rapidement maîtrisé par la gendarmerie qui nous a aidé et a aussitôt été conduit dans nos bureaux. Cette opération a été réalisée grâce à la collaboration avec LAGA une Organisation Non Gouvernementale qui nous aide à démanteler le réseau de trafic de la faune ".
Il a été retrouvé en sa possession, cinq sacs contenant 12 défenses d'ivoire et plus de 200 kg d'écailles de pangolins géants qui sont des espèces fauniques protégées conformément à la loi de 1994 de la faune.
Selon Azemte Mbemo, l'homme est connu par les services de police judiciaire et est soupçonné d'avoir été impliqué dans le trafic des espèces sauvages depuis 2013. Il est né à Bertoua et maîtrise très bien la région. Il se servait d'une boutique de vente de pièces automobiles comme couverture pour dissimuler ses activités illégales, mais cette boutique avait rarement des pièces automobiles.
Ses principaux clients sont les acheteurs chinois et il avait une liste de contacts de chinois et des noms qui indiquent l'étendue de son entreprise et de son professionnalisme. Selon des sources proches du dossier, il achète les produits aux braconniers à l'Est, mais aussi au Congo et au Gabon, puis les revend à des acheteurs chinois et nigérians, il exporte également ces produits au Nigeria. Les acheteurs viennent de Yaoundé et de Douala. Selon les sources sures, Il possèderait un cellier non loin de Garoua Boulai où il conserve les produits.
Le commerce illégal des écailles de pangolins est en passe de devenir un énorme problème pour les agents de la faune et dans le but de mettre un terme à cette situation, le ministre des Forêts et de la Faune, Ngole Philip Ngwese, avait signé une lettre circulaire en Juin 2013, suspendant toute délivrance de permis autorisant la circulation des espèces de pangolins dans le pays. l'application de la loi sont concentrés à entraver le commerce et cette opération est l'une des nombreuses autres qui ont été menées dans les deux dernières années dans le cadre de la convention signée entre le ministère des Forêts et de la Faune et de The Last Great Ape Organisation ( LAGA).
Les partenaires internationaux fournissent des efforts tout aussi attrayants dans ce sens. Et l'une de ces initiatives est le Programme de bourses Mentor PoP de l'US Fish and Wildlife Service, qui vise à former des leaders de la conservation ressortissants de trois pays d'Afrique centrale et du Vietnam, et de développer leur capacité de conservation de pangolins. Ce sont des jeunes gens dévoués qui subissent actuellement à Yaoundé le programme de formation mentor qui devrait les doter des compétences nécessaires dans la lutte contre les menaces telles que le trafic des écailles qui menacent la survie du pangolin. Le projet est coordonné par la Société zoologique de Londres dont les bureaux sont situés à Bastos à Yaoundé.