Actualités Criminelles of Wednesday, 23 September 2015

Source: cameroon-info.net

Un berger et son neveu libérés après 4 jours de captivité dans l'Est

L’opération de libération du sieur Aladji Abdoulaye et son neveu Yaouba Abdoulaye le lundi 21 septembre 2015 dans la forêt de Mbitom par Bétaré Oya dans le département du Lom-et-Djerem par les éléments de la légion de gendarmerie de Bertoua dans la région de l’Est ne s’est pas déroulée sans heurts, bien au contraire !

Les faits, d’après la radio nationale, la Crtv, qui relaie l’information dans son édition du journal parlé de 8h ce mardi 22 septembre, se déroulent le mercredi 16 septembre dernier sous une pluie battante. Ce jour-là, alors qu’ils conduisaient leur troupeau au pâturage, ils ont été kidnappés vers 5h du matin d’après Aladji Abdoulaye, par des hommes armés non identifiés sur le coup.

Ces derniers, à l’aide d’un téléphone portable, ont alors contacté par SMS le chef du village Mbitom, lui demandant de les rejoindre avec une rançon de 30 millions de FCFA contre la libération des deux bergers appartenant à leur communauté.

Au lieu de s’exécuter, le chef du village a directement donné l’alerte et une équipe de pandores a été dépêchée sur le terrain pour une traque des ravisseurs, conduite par le colonel Enow Eyong. Sur le terrain, toujours via le téléphone portable, un rendez-vous a été fixé avec un des ravisseurs en la personne d’Oumarou, pour échange. Mais sur place, les pandores ont été accueillis par des rafales de tirs auxquelles ils ont riposté manu militari. Bilan des échanges de coups de feu, un mort sur le carreau côté ravisseurs, et quatre autres appréhendés tandis que les deux bergers ont recouvré la liberté sains et saufs.

Les quatre ravisseurs vivants, dont le commanditaire, Djibrila Youssoufa, ont été présentés au patron de la région de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua qu’entourait son état-major et une foule venue très nombreuse.

Depuis quelques années, du fait de la valeur de leur troupeau, les bergers sont la cible permanente des ravisseurs en tout genre, dont certains venant parfois par-delà les frontières du Cameroun avec la Centrafrique pour chercher l’argent facile ; ce d’autant que certaines familles ont eu par le passé à payer des rançons sans en informer les forces de l'ordre.

Avant cette tentative infructueuse, c’est Rachel Akono Ngazang, la secrétaire général des services du gouverneur de la région de l’Est, qui avait échappé le 3 septembre dernier à une tentative de kidnapping.