Il n’y a pas que le terrorisme et les incursions des Centrafricains. Le braconnage constitue également une menace très sérieuse au niveau des frontières nationales. La preuve récemment dans la Région de l’Est avec la mort de Bruce Danny Ngongo. Cet agent technique des Eaux et Forêts en cours d’intégration est décédé le 7 décembre dernier après avoir été attaqué lors d’une mission anti-braconnage au parc national de Lobeké dans la Mboumba-et-Ngoko.
L’Œil du Sahel paru le 15 décembre 2016 rapporte que ce jour-là, «au cours d’une mission de lutte anti-braconnage organisée dans ce parc, une équipe constituée de 4 écogardes et de deux militaires est tombée dans une embuscade tendue par des braconniers lourdement armés. Au cours des affrontements, Bruce Danny Ngongo a reçu une balle au niveau de la cuisse et deux autres à la hanche. Vidé de son sang, il succombera à ses blessures».
Un autre membre de l’équipe a été grièvement blessé au cou. Il s’agit du soldat Ngozo Martin de la 132e Compagnie d’infanterie motorisée de Mouloundou. Il a été transporté à l’hôpital catholique de Salapoumbé. En dépit de cette situation, les écogardes ont effectué une saisie importante.
«9 pointes d’ivoire ont été retrouvées sur le lieu des affrontements et sécurisées à la base du service de la conservation à Mambelé. De même, un suspect a été interpellé en forêt et mis à la disposition de la gendarmerie», mentionne notre confrère.
Cette autre attaque des braconniers rappelle celle intervenue au parc national du Faro le 1er avril 2016. Incursion qui avait coûté la vie à Mathieu Gameying, agent technique adjoint des Eaux et Forêts. L’occasion donc pour le bihebdomadaire de poser la question des conditions de travails de ceux qui mènent la lutte contre le braconnage.
À ce sujet, le rédacteur fait savoir que «peu nombreux et mal équipés, les écogardes sont en effet des proies faciles pour des braconniers souvent dotés de puissantes armes de guerre».