Actualités Criminelles of Thursday, 23 March 2017
Source: camer.be
Des bandits semblent avoir changé leur mode opératoire en ce qui concerne les prises d’otages dans la région de l’Adamaoua. Autrefois limités dans les campagnes pour échapper aux radars des forces de maintien l’ordre, ceux-ci ont opté pour une autre stratégie ces derniers temps. Ils ont kidnappé successivement deux individus en moins de quarante-huit heures dans la ville de Ngaoundéré.
L’un des enfants (deux ans) kidnappés samedi dernier a été retrouvé mort hier. Les parents n’ont pas pu payer la rançon réclamée par les malfrats. Alhadji Sani Hamadama, le père du petit Aboubakar Sidiki, va assister, impuissant, à la mort de son fils. C’est dans la nuit du 20 au 21 mars dernier que les cris de son fils (enlevé le 18 mars dernier) déposé devant sa porte, le tirent de son sommeil. Lorsqu’il sort, il le trouve agonisant et l'enfant rend l’âme dans les minutes qui suivent.
Un dénouement que les parents du petit-fils du «Kaigama », c’est-à-dire du ministre des Forces armées du lamidat de Ngaoundéré, ont essayé d’éviter. Samedi dernier, ils ont alors frappé à la porte de la famille du lamidat de Ngaoundéré en kidnappant le petit Aboubakar Sidiki. Son père, Alhadji Sani, reçoit quelques heures plus tard un coup de fil de la part d’individus non identifiés qui lui réclament 5 millions FCFA contre la vie de son fils.
Après des négociations, ils n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente. C’est alors qu’Alhadji Sani Hamadama décide d’expédier, via un transfert mobile, la somme de 400.000 FCFA à un numéro indiqué par les ravisseurs, sous le regard vigilant des fins limiers de la police judiciaire saisis quelques heures plus tôt. Malheureusement, il n’obtiendra pas la clémence des bandits. Même après avoir expédié tout l’argent dont il dispose dans son compte. Au petit matin, les autorités administratives sont descendues sur les lieux.
Et d’après le médecin légiste, c’est un poison ingurgité qui l’a tué. Pour l’heure, une enquête est ouverte pour retrouver les coupables. Bien avant le rapt du petit de deux ans, les preneurs d’otages se sont introduits dans le domicile d’Alhadji Moussa, commerçant au quartier Sabongari America. Ils ont emmené son fils âgé de trois ans alors qu’il jouait dans la cour avec ses amis. Après avoir négocié longtemps au téléphone avec les ravisseurs, il verse la somme de 1.500.000 FCFA via un transfert. Sa progéniture aura ainsi la vie sauve.