Le propriétaire d’une garderie automobile et deux gardiens seront présentés devant le procureur de la République ce jour. Le petit Josaphat, cinq ans, l’a échappé belle. C’est hier que les auteurs présumés de sa séquestration, jusqu’ici en garde à vue, ont été confrontés à la légion de gendarmerie d’Efoulan. Elève dans une école maternelle au quartier Damase à Yaoundé, le jeune garçon a passé de sales moments vendredi 8 janvier dernier. Ce jour-là, alors qu’il est 19h30, ils est retrouvé par sa grand-mère, ligoté des mains et pieds sur une vieille voiture à l’abandon dans une garderie pour véhicules.
« C’est mon autre petit-fils qui est venu me prévenir que Josaphat est séquestré et ligoté dans cette laverie qui se trouve à une vingtaine de mètre de la maison. Lorsque je suis arrivée là-bas, effectivement j’ai reconnu l’enfant ligoté sur le capot d’une voiture face à une femme et trois hommes dont le propriétaire de ladite garderie. Et personne n’a voulu me donner des explications, je me suis rendue à la légion de gendarmerie d’Efoulan pour déposer une plainte », confie Louise Françoise N.
Une patrouille est aussitôt dépêchée le même soir sur les lieux pour arrêter les auteurs de cet acte sauf le propriétaire de la garderie qui se rendra librement par la suite. Une fois à la gendarmerie, les mis en cause reconnaissent les faits et le propriétaire avouera qu’il a donné l’ordre de ligoter l’enfant parce qu’il le soupçonnait de venir dérober des choses dans sa garderie. D’ailleurs c’est ainsi qu’il a l’habitude de punir les enfants qui s’aventurent dans sa propriété pour voler.
Comment le petit Josaphat s’est-il retrouvé à cet endroit à cette heure ? Le garçon a affirmé que la voisine l’aurait envoyé chercher les sandales de son fils du même âge que lui. Pour l’heure, selon le commandant de la légion de gendarmerie d’Efoulan, la procédure sera envoyée devant le procureur de la République ce jour où les suspects comparaîtront libres pour séquestration et complicité de séquestration.