L’information est rapportée par le Quotidien Émergence édition du 20 décembre 2016. Malgré son décès, Louis Bapes Bapes, ancien Ministre des Enseignements Secondaires (MINESEC), reste toujours poursuivi par le Tribunal Criminel Spécial (TCS).

Selon le journal, l’affaire qui opposait le défunt au MINESEC, immatriculée N°023/RG-TCS/2016, était programmée pour le 20 décembre dernier. «La curiosité dans cette affaire c’est qu’on peut lire Bapès Bapes Louis (Libre-décédé). Pourtant on se serait attendu à l’extinction de l’action publique du fait justement de la disparition du feu Ministre», écrit le journal.

Emergence renseigne que ce n’est pas la première fois que cette affaire est appelée au TCS. En date du 13 octobre 2016 la collégialité conduite par la juge Yvette Siéwé avait ouvert ce dossier. «D’après des confrères qui ont suivi les premiers échanges, il est question que le conseil de l’ancien MINESEC décédé à 73 ans vienne présenter les preuves de la disparition de Louis Bapès Bapès», écrit le quotidien.

Le journal rapporte par ailleurs ces propos du représentant du Ministère public au sujet du défunt Ministre «comme justiciable, M. Bapès Bapès avait réussi à se construire une réputation d’homme énigmatique. Plusieurs fois cité comme futur prisonnier, il avait réussi à chaque fois à faire mentir les pronostics».

Toutefois, à titre de rappel, Louis Bapes Bapes devait répondre d’un détournement de plus de 560 millions de FCFA. Certains de ses collaborateurs dans le cadre d’une autre procédure sont d’ailleurs passés à la barre. Pour revenir au défunt, celui qui fut Directeur général de la Magzi avait passé 24 heures à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, du 31 mars au 1er avril 2015, avant d’être miraculeusement remis en liberté sur instruction, disait-on, de Paul Biya, le Président de la République. Il est décédé le 5 février 2016.