Actualités Criminelles of Wednesday, 2 December 2015

Source: carmer.be

Un homme tué par la justice populaire à N’Gaoundéré

Vue partielle de la ville de N’Gaoundéré Vue partielle de la ville de N’Gaoundéré

Le présumé bandit a été retrouvé ligoté sur un poteau électrique.

Le nommé Abdou, tel qu’on le connaissait au quartier Baladji 2, a été retrouvé sans vie dans la matinée du jeudi 26 novembre 2015 et attaché à un poteau électrique du quartier Joli Soir de Ngaoundéré. Des sources locales rapportent que cet homme, accompagné de deux complices, avait tenté de cambrioler pour une deuxième fois la même nuit, une maison sise au champ de prière. L'homme, connu dans le quartier pour ses multiples forfaits, était vendeur ambulant le jour mais voleur la nuit. «Dans la nuit du 25 novembre, le bandit et les membres de son groupe ont opéré vers 23h au quartier Baladji 2. Lors de leur forfait, ils n’ont pas réussi à prendre grand-chose dans la maison, grâce à la vigilance des habitants.

Ils voulaient opérer une deuxième fois. La cible était une maison située non loin du champ de prière. C’est en téléphonant aux autres pour leur indiquer le lieu qu’un homme a suivi la conversation et a immédiatement lancé un signe de détresse. Il a été récupéré par les habitants du quartier», raconte Djouldé Brahim, témoin de la scène. Pendant son lynchage, et jusqu’au moment de passer de vie à trépas, le voleur n’a cité aucun nom. Certains habitants ont cependant une autre version.

«Il a été pris à tort pour un cambrioleur. Il fallait l’amener à la police, car seule la police pouvait déterminer s’il s’agissait d’un voleur ou non». C’est dans la matinée que la police locale a été informée. Arrivés sur les lieux, les éléments du commissariat central de la ville de Ngaoundéré ont découvert le corps d’Abdou attaché sur le poteau électrique. Le spectacle était d’autant plus désolant, quelques personnes ayant continué à jeter des pierres sur sa dépouille. Ce sont finalement les sapeurs-pompiers qui ont récupéré le corps pour le déposer à la morgue de l’hôpital central de Ngaoundéré. Une enquête a été ouverte pour voir plus clair sur ce lynchage en règle.