La Délégation Générale à la Sureté Nationale (DGSN) accusée dans cette affaire par l’indexé, de révocation abusive.
Salomon Dibongue Ebwea n’était pas devant les juges du Tribunal administratif de Yaoundé le 10 octobre dernier. L’ancien officier de police judiciaire de 2e grade a perdu la face devant la Délégation Générale à la Sureté Nationale (DGSN) dont il dénonçait certains agissements qualifiés d’excessifs.
La juridiction n’a pas été convaincue de la justesse de ses réclamations. A travers son recours, il visait l’annulation d’un arrêté du 23 janvier 2014 de M. Ferdinand Ngoh Ngoh, qui avait prononcé sa révocation du corps des fonctionnaires de la Sureté nationale pour « indélicatesse et compromission portant atteinte à la considération de la police ».
Dans son édition du lundi 16 octobre 2017, l’hebdomadaire Kalara rapporte que M. Dibongue s’acquittait de ses fonctions de chef du service des enquêtes économiques et financières à la délégation régionale de la police judiciaire de Buea, lorsqu’une plainte a été déposée à son encontre par une gérante de station-service, le 8 octobre 2012. La dame lui reprochait alors de lui avoir extorqué la somme de 400 000 FCFA, confisqué ses deux fûts contenant chacun 200 litres de carburant frelaté, qu’il aurait écoulé au marché noir.
Pour la défense, l’officier de police menait une enquête relative à un trafic illégal de carburant, en compagnie de Ntondji Rachel, gardien de la Paix principal, chargée d’escorter la cargaison sous couvert d’une mission dont il n’en avait connaissance. Après avoir été surpris de nuit dans cette opération, l’ancien policier sera donc instruit par le délégué régional adjoint pour le Sud-ouest, de restituer le corps du délit à la station-service. Mais malgré son exécution, il a été surpris par la plainte à son endroit, alors « qu’il ne faisait que son travail ».
Pour sa part, la DGSN soutient qu’il se trouverait d’ailleurs que les membres de l’équipe de l’ESIR qui accompagnaient également l’officier déchu ont confirmé les dire de la plaignante, ce qui aurait « ternis l’image de la Sureté nationale et de la Fonction publique », soutient la DGSN.
Par contre, Salomon Dibongue Ebwea estime avoir fait l'objet d'une procédure judiciaire baclée, irrégulière en ce sens que ses supérieurs de la police n'ont pas fait droit à sa demande de confrontation avec sa dénonciatrice.