Etranglée, violée, puis égorgée. C’est le triste sort qui a été réservé à Marie Ngaï. Son corps sans vie a été retrouvé le 19 janvier 2016 dans la douche de sa maison sise au quartier Tongo, aux alentours de 13h.
Les brigands ont emporté au passage tous les biens précieux qui se trouvaient dans la maison.L’absence de la jeune femme, 26 ans et mère de deux enfants, avait été signalée dans l’aprèsmidi du 18 janvier 2016.
Jérémie Ndjidda Saïnoné, son mari et employé dans une station-service Total, qui est en déplacement depuis 6 jours, reste toujours injoignable.
«Marie avait laissé ses enfants chez notre voisine, de l’autre côté de la route, comme d’habitude. Mais elle n’est plus allée les chercher. On l’a appelée toute la nuit, mais son numéro ne passait pas. Alors, ce matin nous avons contacté une soeur gendarme qui a fait venir ses collègues. Nous avons ensemble forcé la porte et avons découvert son corps, égorgé», raconte la belle-soeur de la défunte.
Ce qui reste dans cette maisonnette, ce sont les canapés et quelques vêtements. Les autres meubles et effets ont été emportés. La belle-soeur de Marie a par ailleurs affirmé que la défunte avait eu des altercations avec trois conducteurs de motos-taxi. Lesquels avaient été condamnés, puis libérés.«Je suis sûre que ce sont eux qui sont venus tuer la mère de mes neveux», lâche-t-elle. Une thèse confirmée par une élève qui a avoué avoir été chez la victime la veille, récupérer son sac de l’école.
«Quand je suis allée chercher mon sac, j’ai trouvé deux hommes assis au salon avec Marie ; ils m’ont chassée. Je leur ai dit que je suis venue chercher mon sac et ils me l’ont remis. Je ne savais pas que les gens-là allait tuer Marie», a-telle témoigné en sanglots.
Le corps de la victime a été déposé à la morgue de l’hôpital régional de Ngaoundéré. Et le procureur de la République a instruit une enquête pour élucider les circonstances de la mort de Marie Ngaï afin de traquer les assassins et leurs complices.