Deux morts violentes dont une suspecte en l’espace de 11 mois, ont finalement plongé les étudiants dans l’effroi, au sein de l’institution dirigée par le professeur Maurice Aurélien Sosso.
Que se passe-t-il à l’Université de Yaoundé 1, campus de Ngoa-Ekellé ? C’est la question qui est collée sur les lèvres, à l’heure où cette institution,jadis l’une des plus prestigieuses du Cameroun, plonge dans l’horreur. Entre agressions à la machette, trafic des stupéfiants, prolifération des sectes, pratiques de sorcellerie, de pédérastie, de lesbianisme, de la prostitution etc, l’Université de Yaoundé 1 est écartelée entrée sa posture de temple du savoir et celle d’enfer, mieux, d’un ‘pandémonium dans lequel tout passe allègrement, le sanctuaire des crimes odieux.
Le poignard planté au niveau du diaphragme ne lui a laissé aucune chance
Mois de janvier 2021. Une jeune étudiante en 3ème année de biochimie est sur le chemin retour vers son domicile, en compagnie de deux garçons. Ses camarades,. Elle est froidement assassinée par une crapule sous leurs regards médusés. le poignard planté au niveau de son diaphragme, ne lui a laissé aucune chance de survie. Sa faute, elle tentait de résister à l’assaut du brigand, au moment où ce dernier lui arrachait son téléphone portable. Ce crime monstrueux se déroulait en soirée, à l’entrée de l’Université située entre l’École Nationale Supérieure Polytechnique et le CHU.
Visiblement, aucune mesure n’avait été prise ni par les dirigeants de l’Université pour assurer la protection des étudiants, ne fût-ce que sur les parvis du campus universitaire ainsi qu’à l’intérieur, ni par les services officielles de sécurité. Et pour cette négligence et si peu qu’un téléphone portable, une vie s’était évanouie, le dur labeur d’une famille gaspillée, la famille endeuillée. Une chose est certaine en plus, le meurtrier cour toujours et a certainement déjà encore endeuillé d’autres familles.
Un jeune étudiant (…) a été froidement assassiné
Mois de novembre 2021, weekend du 26 au 28. Une découverte macabre est faite, cette fois à l’intérieur même du campus, dans un bâtiment isolé du bloc pédagogique. Un jeune étudiant encore non identifié, a été froidement assassiné. Son corps ensanglanté gît sur le sol nu. Visiblement, son meurtre remonte à plusieurs heures avant sa découverte.
Mystère, personne ne le reconnaît à l’instant, sa tête étant couverte sous un tissu. Et dans l’impossibilité de le toucher pour éviter de compliquer la tâche aux enquêteurs au cas où il s’y investiraient, on se contente de deviser autour de sa dépouille.
Les services d’enlèvement des cadavres, au cas où ils existent, ne se pressent guère au contraire, ils se font prier. Las de gaspiller un temps réduit à sa portion congrue, on s’oriente vers d’autres actualités en se promettant de revenir. Mais il est trop tard quand nous revenons sur les lieux, le corps a disparu, probablement évacué parles services compétents. Le procureur de la république, garant de nos vies devant la loi, a-t-il constaté ce meurtre soit alors les services des pompes funèbres ou des pompiers sont-ils simplement venus embarquer la dépouille sans entreprendre la moindre formalité ? Question sans réponse.
Le personnel employé au filtrage des usagers est mal formé
Revenons sur le campus de l’Université de Yaoundé 1, l’une des plus prestigieuses que comptait l’État du Cameroun. Le campus de cet établissement, naguère une passoire ouverte au public, avait été fermé aux intrusions, du moins de manière factuelle.
En conséquence, bien que le personnel employé au filtrage des usagers est mal formé ou pas du tout et donc inadapté à ce métier, il s’en dégage quand-même une espèce de dissuasion. Pourtant, alors qu’à l’époque où les-accès étaient béants, on n’enregistrait jamais le moindre crime crapuleux, c’est curieusement au moment où la sécurité y est renforcée que des découvertes macabres s’affichent dans cet espace.
Il serait loisible de dire aux étudiants de ne s’occuper que de leurs, études. Cette recommandation somme toute pertinente et honnête mais qui n’atténue point l’angoisse des jeune étudiants, butte plutôt sur le fait que le recteur d’une université a la possibilité de solliciter les services de police pour la sécurisation discrète du campus et alentours. Une telle demande ne peu en aucun cas rencontrer l’hostilité des autorités chargées de la sécurité dans le pays, celle des étudiants leur incombant au même titre que celle de tous les citoyens. Alors pourquoi refuseraient-elles de s’y mettre?
Sosso est occupé à combattre le personnel de l’université
Deux options se présentent dès lors. Soit le recteur a négligé le côté sécuritaire du campus et a omis de réquisitionner les services compétents en la matière en privilégiant la fronde contre le corps professoral, soit son attitude belliqueuse a pris le dessus dans ses rapports avec autrui qui est l’enfer au point où il ne puisse envisager de solliciter d’autres administrations pendant son règne. D’une manière ou d’une autre, l’issue demeure la même, les meurtres. En clair, Maurice Aurélien Sosso est occupé à combattre le personnel de l’université, à lui interdire l’accès au campus, pendant que dans le même temps, les enfants sont massacrés dans ledit espace.
L’incurie illimitée du recteur s’approfondit autour des programmes des séances de travaux dirigés. Ace niveau se trouve le creux de la vague. Comment comprendre que sous son nez, les enseignants préfèrent dispenser les cours de jour dans les instituts privés et renvoient la quasi totalité des Travaux dirigés en à l’université de Yaoundé I la nuit.
Certaines de ces séances s’achèvent aux heures les plus tardives,, 22 heures, exposant les étudiantes notamment aux assauts des agresseurs qui écument la ville chaque nuit en quête des proies faciles ? Le Pr Sosso qui ne saurait prétendre ignorer cet état des faits sans paraître ridicule, sait parfaitement à quel jeu il joue.
Omettre le minimum qu’est la sécurité est intolérable
Il y a une forme d’arrogance qui s’empare des personnes inaptes dans certaines fonction, celles au tempérament opposé à celui du Pr Victor Anoma Ngu de regrettée mémoire. Cette icône du savoir de la trempe du Pr Maurice Aurélien Sosso avait humblement eu assez de recul pour ne pas s’embourber dans la fange de la gestion des ressources humaines et matérielles. Celui-ci lui avait fait beaucoup de bien, parce qu’il en était sorti tête haute et reste regretté jusqu’à ce jour, comme une référence. Le Pr Sosso n’aurait certainement rien perdu en gardant sa place dans les amphithéâtres, au lieu de s’empêtrer dans le management qui requiert des aptitudes auxquelles ne semble afficher aucune disposition. Car omettre le minimum qu’est la sécurité est intolérable.
Les milieux de forte concentration des personnes sont généralement. infiltrés, de manière telle qu’il est quasiment impossible de commettre un assassinat sans être aperçu. Ne pas solliciter les services compétents est tout simplement inexplicable, et le recteur devrait en rendre compte, s’il ne jouissait pas d’une protection cuirassée auprès de sa hiérarchie qu’est le ministre des Enseignements supérieurs.