Diaspora News of Monday, 21 November 2016

Source: liberte-algerie.com

Algérie: 3 jeunes écroués pour viol d’une Camerounaise

La balance, symbole de la justice La balance, symbole de la justice

Jeudi dernier, 17 novembre 2016, le Tribunal criminel près la cour d’Oran a condamné trois jeunes à 15 ans de réclusion criminelle pour le viol et l’agression de Marie-Simone, migrante d’origine camerounaise, survenu en octobre 2015.

Les faits ont eu lieu à El-Hassi, quartier à forte concentration de migrants, situé à la lisière d’Oran, où MarieSimone et une amie, Valérie, ont été attaquées par une bande de huit jeunes, armés et se déplaçant avec un Rottweiler. Valérie a réussi à prendre la fuite mais Marie-Simone, 33 ans, a été traînée vers un parking désert où elle a été sauvagement agressée, violée et laissée pour morte par ses agresseurs. Ses assaillants l’ont également délesté de son téléphone portable, d’une chaîne en or, de 50 000 DA et ont déchirer sa carte consulaire.

Si le drame, rapporté par la presse, a eu l’effet d’une bombe sur les Algériens, le traitement singulier qui lui a été réservé par les services compétents a été abondamment commenté par la rue et les médias nationaux et internationaux. Plus tard, une enquête sera ouverte, et lorsqu’elle sera confrontée à quatre suspects répondant au signalement qu’elle a donné de ses assaillants, Marie-Simone en identifiera trois qui seront inculpés pour viol et agression.

Lors du procès, les prévenus, des jeunes du quartier d’El-Hassi, nieront, tour à tour, être les auteurs de cette abominable attaque et rejetteront les accusations portées par la plaignante, absente à l’audience. Son avocat basera sa plaidoirie sur la sauvagerie de l’agression et ses effets sur la victime — qui est toujours prise en charge psychologiquement — mais aussi sur l’impact que cette affaire a eu sur l’opinion publique. Dans son réquisitoire, le ministère public a insisté sur la gravité des faits et requis 20 ans de réclusion criminelle pour les trois inculpés. La défense, elle, plaidera l’absence de preuves, la cour ne pouvant se suffire du témoignage de la plaignante.