Diaspora News of Wednesday, 11 November 2015

Source: cameroon-tribune.cm

Boko Haram : Le gouvernement tchadien durcit le ton

Armée Tchadienne Armée Tchadienne

Le gouverneur de la région du lac Tchad a, depuis lundi dernier, les pleins pouvoirs pour traquer les membres de la nébuleuse terroriste Boko Haram partout où ils se trouvent dans son territoire de commandement. L’état d’urgence décrété au sortir d’un conseil extraordinaire des ministres lui accorde un ensemble de prérogatives supplémentaires, en plus de ses missions régaliennes, dans la lutte contre l’insécurité.

Selon un communiqué officiel, le gouvernement lui reconnaît le droit d’interdire la circulation des personnes ou des véhicules dans le lieu et dans les horaires fixés par lui. Il lui revient également le droit d’instituer des zones de protection ou de sécurité, où le séjour des personnes est réglementé. Tout comme il peut ordonner des perquisitions des domiciles de jour ou de nuit sous l’autorité du procureur de la République. Il peut aussi, le cas échéant, récupérer les armes de tous calibres.

Pour le gouvernement tchadien, l'état d'urgence décrété devra s’accompagner du développement de la région dont les populations sont confrontées à une extrême pauvreté. Au-delà des missions assignées au gouverneur du lac Tchad, le président Idriss Déby Itno a instruit le déblocage d’une enveloppe de trois milliards de F destinée à combattre la radicalisation de bon nombre de jeunes. Toutes ces mesures des autorités tchadiennes interviennent au lendemain d’une série d’attentats terroristes perpétrés dans la région dont le dernier en date est celui de lundi dernier qui a fait plus de cinq morts et plus d’une dizaine de blessés graves dans la localité de Ngouboua.

D’après Hassan Sylla Bakari, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, «la secte Boko Haram, quoique décapitée, n’en demeure pas moins une menace pour les populations civiles. Avec une option d’attentat-suicide toujours difficile à prévenir, surtout qu’elle bénéficie de la complicité d’une partie de la population de la région du lac Tchad. Cette région reste la principale porte d’entrée de la secte terroriste, et ce en dépit de son affaiblissement ».