Diaspora News of Wednesday, 3 August 2016

Source: journalducameroun.com

Braconnage: Un Camerounais arrêté au Congo

Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration

Le projet Espace Tridom Interzone bénéficiant du financement du Fonds mondial pour la nature (WWF) au Congo a annoncé, le 1er août au journal «Les Dépêches de Brazzaville», l’arrestation de monsieur Abbo Hamadou, de nationalité camerounaise pour son implication dans l’achat de huit pointes d’ivoire.

Ce dernier a été interpellé dans la nuit du 27 juillet 2016, par les services de police œuvrant dans la localité de Sembé.

Peu avant son interpellation, il a tenté de s’échapper en direction de la ville de Ouesso à bord de son véhicule aux environs de 22h, alors qu’une enquête était ouverte par la patrouille de lutte-anti braconnage des projets, Fonds mondial pour la nature et l’Espace Tridom Interzone Congo WWF-ETIC.

Selon la même source d’information, à l’issue de l’interrogatoire de la police, Abbo Hamadou a été cité par le braconnier Xavier Minda, de nationalité camerounaise, comme acheteur de huit pointes d’ivoire soit l’équivalent de quatre éléphants abattus.

Par contre ledit braconnier a été interpellé dans le district de Ngbala, pour détention illégale d’une arme et de munitions de guerre, qui aurait servi à l’abattage de ces éléphants.

Très cohérent dans ces propos, le braconnier Xavier Minda a également dénoncé Edgard Béranger Gonock Evounanga et Ghislain Mesong comme deux braconniers complices ayant participé à la grande chasse ainsi qu’à l’opération de commercialisation de ces pointes d’ivoire auprès de monsieur Abbo Hamadou, réputé grand acheteur.

Pour les activistes de l'environnement et une organisation de lutte anti-braconnage œuvrant à Sembé, Abbo Hamadou n’est pas à son premier forfait. Il a été interpellé le 20 mars 2015 à Sembé pour détention illégale d’arme de guerre qui lui servait à l’organisation de parties de chasse à l’éléphant.

Il fut condamné, le 7 mai 2015 à trois mois d’emprisonnement ferme par le Tribunal de Ouesso, mais ne purgea pas sa peine, ayant obtenu du juge d’application des peines, une permission d’absence pour se faire traiter en raison des symptômes de maladie qu’il présentait. Mais hélas ! il n’y retourna plus pour exécuter sa peine.

De même, les services de conservation et de répressions présents dans le district de Sembé, lieu de résidence et d’exercice de monsieur Abbo Hamadou, ont longtemps soupçonné ses activités illicites de trafic des pointes d’ivoire.

«A présent l’inculpation pèse sur lui, leur souhait serait que le juge fasse bonne application de la loi en les condamnant avec rigueur. Au rythme où nous allons en raison de la mauvaise foi des groupes criminels organisés, déterminés à exterminer notre faune sauvage, nous risquerons de perdre tous nos éléphants, malgré les efforts du gouvernement et les ONG partenaires dans la préservation de nos ressources naturelles», commente un membre du projet WWF-ETIC
.
Sauf changement de programme, le délinquant faunique Abbo Hamadou et sa bande organisée seront entendus devant le Tribunal de Ouesso à l’audience du 18 août prochain.

Rappelons que le projet Espace Tridom Interzone bénéficie du financement du Fonds mondial pour la nature (WWF).