Sous la menace d’une reconduite à la frontière d’ici à la fin de la semaine, Henri Nyamsi, un Camerounais de 38 ans, arrivé clandestinement sur le sol français en 2011, a entamé une grève de la faim mardi matin au centre de rétention administrative de Marseille où il est retenu depuis le 10 janvier dernier.
C’est au cours d’un contrôle de routine à la gare Saint-Charles à Marseille qu’Henri Nyamsi, sans titre de séjour valide, a été interpellé, rapport ce mercredi le site Varmatin.com
Enceinte de lui d’un peu plus de deux mois, sa compagne toulonnaise Camille Barial vit dans l’angoisse. La jeune femme dénonce des conditions de rétention inacceptables: «L’hygiène du centre de rétention administrative de Marseille est déplorable», ainsi qu’un «manque d’humanité», peut-on lire.
Il y a quelques semaines, c’est une étudiante camerounaise qui croulait aussi sous le poids d’une menace d’expulsion du territoire français. Heureusement pour elle, l’obligation de quitter le territoire a été levée, après moult tractations du Réseau éducation sans frontières en Essonne, qui milite contre l’expulsion des enfants étrangers scolarisés en France.
Ingrid, 18 ans, élève de 1re au lycée Marcel-Pagnol d’Athis-Mons, va pouvoir poursuivre ses études dans l’Hexagone. Les camarades de cette jeune fille de nationalité camerounaise s’étaient mobilisés devant les grilles de l’établissement le 27 janvier dernier.
Les élèves du lycée Marcel-Pagnol avaient organisé une manifestation sans bloquer l’accès aux cours. À l’aide de pancartes, les lycéens défendaient leur camarade. «Ingrid est une fille super sérieuse. Elle est à fond dans ses études. On a lancé une pétition. Ingrid est pleine de joie de vivre et elle a envie de réussir sa vie ici en France», avait déclaré un de ses soutiens. «Étant aujourd’hui en capacité de produire son attestation d’inscription, une carte de séjour temporaire «étudiant» va pouvoir lui être délivrée», annonce désormais la préfecture.
Ingrid, arrivée en France en juin 2013, est hébergée chez son oncle à Savigny-sur-Orge. «Mon souhait est de rester dans ce pays et de poursuivre mes études», racontait-elle lors de la manifestation organisée en son soutien.