Le journaliste correspondant de Canal 2 international à Paris, Eric Kouatchou, doit penser en ce moment qu’il n’est pas en sécurité en France, son lieu de résidence. Le matin du jeudi 30 juin 2016 sur son profil Facebook, notre confrère présentait des images de sa voiture endommagée. L’on pouvait voir le pare-brise arrière de ce véhicule à long châssis détruit. Ce qui a fait croire à l’auteur qu’il était victime de représailles de la part des membres de la communauté camerounaise de France. La preuve par ces mots qui précèdent les photos: «j'ai bien reçu votre message de ce matin et vous en remercie. Rien à dire, mais personne ne me fera taire».
Eric Golf Kouatchou avait été pris à partie sur les réseaux sociaux après le concert «Bikutsi Ekang Fang Beti» tenu le 12 juillet 2016 à l’Olympia de Paris. Au premier rang, l’animateur et co-organisateur Pascal Pierre Bengono qui dans une vidéo le 14 juillet 2016 condamnait sa critique de l’événement culturel et lui donnait 48 heures pour s’excuser d’avoir dénoncé la mauvaise organisation du concert. Dans la foulée de nombreux post insultant et menaçant de mort le journaliste, avaient été enregistrés sur le profil Facebook d’Eric Kouatchou.
Le 16 juillet il annonçait, en réaction, une série de plaintes. «Compte tenu du niveau très élevé de menace qui pèse sur ma famille et moi depuis ce matin.
Compte tenu du nombre très élevé de messages d'intimidation et de menaces de mort reçus en inbox. Mon conseil et moi avons décidé de porter plainte contre l'instigateur pour intimidation, menace et dénonciation calomnieuse. Une plainte sera aussi déposée ce lundi contre x pour menace de mort», avait-il écrit sur Internet. Aujourd’hui la situation semble s’aggraver.