Il y’a encore un an, de la zone anglophone du Cameroun, lorsqu’on parlait de Mboa urban music, seuls quelques principaux noms résonnaient. Salatiel, Mr léo, Daphné qui tous produisent depuis Buea.
Je n’aimerai pas associer à ceux-ci des noms tels Stanley, Jovi , Magasco ou Gasha qui se produisent depuis Douala et Yaoundé. La géographie est bien sûr un avantage, les deux villes citées sont les foyers du show bizz et de l’activité de consommation affirmé car ils ont c’est là que sont les médias mainstream du pays (Radio,tv en particulier).
En 2016, l’on ne dira pas que la présence des anglophones dans le hit Camerounais est absente, c’est une année durant laquelle l’on a vu plus d’un s’affirmer, nouveaux pour le public, ils ont compris qu’il fallait se mettre ensemble pour se faire un nom.
Comment les anglophones procèdent t'ils ?
A la différence de beaucoup de francophones, ils sont organisés.
La plupart des artistes avant de proposer un produit s’assurent de l’achever. Cela passe d’abord par la labellisation et l’entourage. Puis ils mettent un investissement digne d’une production échelonnée qui peut leur permettre de toucher une cible communautaire. Ce fut le cas avec Ewube, Mic monsta par exemple qui étaient déjà connu avant qu’on ne les connaît chez les francophones.
Ils sont ouverts aux autres,
Que ce soit à Kumba, Buea, ou Bamenda, ils ont compris que faire des spectacles permanents avec des artistes venus d’autres zones pourraient leur donner plus d’ouvertures et faciliterait les collabos. De petits évents sont organisés permanemment, des initiatives portées soient par des proprios de labels, soient des proches.
La force de la communauté.
Mr Léo est l’exemple patent de cela, sa fan base en garnie d’inconditionnels qui soutiennent son activité et qui sont fiers de lui car il représente valablement leur milieu.
Le sound sytem,
Lorsqu’on observe les sorties, leur travail en termes de song est remarquable et parfois mieux travaillé que ce que l’on écoute chez les autres. Entre les influences Nigérianes et la réalité globale Camerounaise, beatmakers , arrangeurs et artistes tirent leur épingle pour produire un son de qualité et appréciable localement et de standard Continentale.
Leur fabrication de la musique s’appuie sur l’identité avec l’intégration du français ou du camfranglais dans leurs musiques. Elle s’appuie aussi sur la fouille et la revalorisation des anciens succès, ils donnent à leurs morceaux une certaine uniformité plus ou moins homogène.
En 2016, on a 04 tendances de morceaux qui ont été values depuis la zone anglophone, le rnb Afro cadencé, L’afropop, l’Afro dance hall, le Rap kwatta style. De nouveaux visages collés à cette cuvée de morceaux : Blaise B, Cool kids, Askia, Ewube, Mic Monsta, Rytmz, Stanis, Montess,Charly B.
Les collabos,
C’est le socle phare de leur réussite en 2016. Chez les anglophones celui qui perce est une opportunité pour les autres. Ils donnent l’opportunité aux autres talents.
Mr léo et Salatiel ont été ouvert cette année à plusieurs featuring qui ont permis de mettre en lumière des artistes comme eux. Outre cela, ils créent une synergie dans le travail en acceptant les propositions des autres.
Dans la production des song tels que « Clando », « A jamais », nous avons la contribution de Salatiel et Blaise B à la production. Il en est de même pour le pole vidéographique, Dr nkeng stephens a eu l’opportunité d’exprimer ses performances dans la plupart des vidéos sorties cette année.
Cela permet de donner une notoriété à celui-ci et de s’affirmer et de se positionner nationalement.
Buea la nouvelle fabrique de la musique locale.
De plus en plus de productions viennent de là. Chez Alpha betta record cette année, le son a pris une couleur, une direction artistique. Les labels s’affirment, de même que plusieurs beatmakers. La synergie et la collaboration y règnent.
Leur fan base est consistante et en évolutivité. Le patrimoine physique de la ville aussi prend de la valeur à travers les clips qui s’y tournent. De là se construit un sound system, Leurs sons entrent dans les playlist, conquièrent de plus en plus les médias, autant radios, tv que les web médias.
Le bilan de l’année montre que pour le futur, il faut garder un œil sur ce coin et sur le mouvement artistique que ces artistes créent.