• 6 Camerounais sont impliqués dans une affaire de délivrance de faux passeports béninois
• Ils sont arrêtés par la police béninoise
• Ils œuvraient en complicité avec le patron de l'émigration
SIX (6) Camerounais impliqués dans une affaire de délivrance de faux passeports béninois en complicité avec le patron de l'émigration, ont été envoyés en prison.
L’affaire faisait grand bruit dans les couloirs depuis un moment. Après leur comparution devant le juge le lundi 24 janvier dernier, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) avait renvoyé l’affaire au 7 février prochain. Ils sont donc retournés à la prison où ils séjournent depuis le 30 décembre 2021 en attendant la nouvelle date fixée par le juge.
Depuis quelques moments, ce précieux document avait de la côte dans le monde des affaires grâce à ses fournisseurs camerounais en complicité avec le commissaire haut gradé de la police béninoise Edgard Agbo directeur de la DEI (direction de l'émigration et de l'immigration) qui avait en charge la délivrance des titres de voyages et de séjour. Il est accusé lui et ses lieutenants camerounais en schéma d'avoir ventilé des passeports aux mexicains, sud-africains et autres nationalités.
La Criet reproche à l’ancien directeur de l’Emigration et de l’Immigration au Bénin d’avoir fait preuve d’abus de fonction en délivrant de faux passeports. Ce commissaire divisionnaire, haut gradé de la police républicaine, était chargé de la délivrance des titres de voyage au Bénin.
L’affaire commence un peu avant mi-décembre. Six voyageurs veulent se rendre en Equateur en Amérique du Sud en passant par Istanbul. Ils se présentent à l’aéroport de Cotonou pour accomplir les formalités policières. La police des airs constate que les passeports béninois dont ils sont détenteurs sont faux. La direction de l’Emigration et Immigration est saisie, les faussaires gardés puis relâchés, indiquait RFI.
« Les investigations de la Brigade économique et financières engagées après vont déboucher sur l’arrestation des voyageurs. Ceux-ci sont des Camerounais présentant des titres de voyage béninois. Le chef de quartier est aussi interpellé. Il aurait facilité l’établissement des attestations de résidence sans lesquelles aucun titre de voyage ne peut être délivré. Les enquêtes se sont poursuivies jusqu’à l’arrestation de six policiers vendredi 21 janvier », ajoute-t-on.