Culture of Thursday, 23 March 2017

Source: auletch.com

8 rites pratiqués chez les Béti au Cameroun

8 rites pratiqués chez les Béti au Cameroun 8 rites pratiqués chez les Béti au Cameroun

Chez les Béti, comme dans l’ensemble des communautés qui habitent au Mboa, la pratique des rites reste des moments particuliers et uniques. Ils permettent de renforcer les liens, entre le monde des choses visibles et celui des invisibles, dans le but d’apporter des solutions aux problèmes dont souffrent les membres d’un clan.

Loin des pratiques chrétiennes dont ils sont des fervents croyants, les Béti considèrent aussi les rites comme étant un héritage culturel laissé par leurs ancêtres, dont ils ont la charge de transmettre de génération en génération. Nous avons donc décidés de partager avec vous, cet héritage culturel. Zoom sur 8 rites pratiqués chez les Béti.

1- Angan : C’est un rite qui est associé à trois autres rites à savoir ; le So, le Melan et le Mevungu. Et la combinaison de ces trois cérémonies donnent à ces membres de plus grands pouvoirs. C’est-à-dire hein, le genre de fusion de trois forces dans le but de vaincre un esprit malsain, vous voyez un peu non ? Par exemple, si Au Letch, les villageois sont fatigués des gris-gris d’Ezaboto, le gars va confirmer lui-même la riposte.

2- Mbabi : C’est un rite de fécondité, destiné aux femmes qui n’arrivent pas à faire les muna. Pour enlever le Ndutu sur elles, on procède de deux manières : Soit elles se font arroser de sang de brebis sacrifié, ou, on verse directement ce sang de brebis dans une rivière dont l’eau a été retenue. L’eau étant considérée comme un symbole de fécondité, va emporter ce sang,signe de malédiction. Après, on demande aux ancêtres d’accepter le sacrifice qui a été fait.

3- Melan : Rite collectif très solennel, organisé par une association d’initiés masculins et féminins. Et, dont la charge est de veiller sur les crânes des ancêtres, qui sont entreposés au village dans la case du chef de famille. Ils protègent également l’individu, contre les enchantements et les maléfices des sorciers.

L’ESANI : rite d’accompagnement d’un défunt chez les Béti

4- Mevungu : C’est le plus grand rite d’initiation féminine, où les membres sont exclusivement des femmes formant une société secrète. Avec des pouvoirs si importants que, les chefs de familles se retournent toujours vers elles, lorsque les affaires sont moins bonnes, ou lorsqu’il y a un problème d’adultère ou de meurtre par sorcellerie.

5- MaziliNdzoeYanda bit : Ce rite est destiné à un foyer recherchant la cause de sa stérilité. Si la femme est go plusieurs fois chez le docta, pour des examens d’un autre genre ou c’est autre chose, ça va seulement dire la vérité. Chez les Manguisa, lorsque la famille est fatiguée d’attendre le muna, mouf deh, c’est la réunion familiale que tu veux voir ? « C’est quoi comme ça ? On attend l’enfant, l’enfant ne vient pas pourquoi ? ». Et c’est le plus âgé qui dirige la cérémonie.

Dans le creux de sa main, il tient deux morceaux de kola qu’il pose sur la tête du couple. Si le morceau de kola tombe du côté opposé à l’un ou l’autre conjoint, alors ils ne sont pas fautifs de ce qui les arrivent. En signe de joie les femmes poussent alors un grand cri de joie qu’on appelle l’Oyanga. Puis dans un mélange de Matango, on verse les graines de sésame et de morceaux de kola qui est servi aux conjoints. Mais si la kola tombe du côté où se trouve l’autre conjoint, alors là les patates sont cuites. Panique à bord, en ce moment on va solliciter la présence d’un devin pour apporter des explications.

6- Kua : Ce n’est pas Nathalie… que vous connaissez là, ici c’est le rite de fécondité qui est accompli par le couple. Mais est destiné à remettre en ordre la fécondité d’une femme. Il est pratiqué après un avortement, la mort d’un enfant décédé tout de suite après sa naissance, ou lorsque la grossesse ne se déroule pas normalement. Et pour le pratiquer, on prend deux poulets du village, pas les congelés de la poissonnerie. Donc…deux poulets du village qui vont être préparés. Le premier est destiné à l’officiant, le second servira de médicament.

Le rite de veuvage au Cameroun

7- Ndziba : C’est un rite qui est pratiqué pour le traitement de la femme qui n’arrive pas à born, ou celle qui est encore enceinte, celle qui vient d’accoucher ou encore tout homme, femme et enfant ayant les ways bizarres sur le kirikou* ou sur une autre partie du corps. Il paraît que hein, lors du traitement, le patient s’assied sur un bloc de pierre à côté duquel se trouve un autre bloc de pierre séparé du premier par un étroit passage. Le guérisseur debout devant le patient tient dans la main gauche un cornet en feuilles, et de la droite un pot de médicaments. Présentant son pot au malade, il lui crie par trois fois : “ndziba” ; puis il lui verse dans la bouche le médicament par le petit cornet.

8- EfumBidi : Avant chaque début de semailles, le rite Efum Bidi qui signifie le « champ de nourriture » est présidé par un oracle. Si le champ appartient à une femme, l’oracle sera de sexe féminin ou par un homme si le champ appartient à un homme. Et le but de ce rituel est de demander la bénédiction et la protection des ancêtres : « papa oh, éloigne de mon champ les hérissons d’Atangana qui viennent toujours me déranger, pour que mes récoltes soient florissantes cette année ». L’oracle installe au milieu du champ, une marmite contenant les ways un genre un genre. Le propriétaire du champ apporte un gâteau de pistache bien enveloppé dans des feuilles de bananier. Lequel sera mélangé avec la composition de la marmite, puis sera répandu sur toute la surface à cultiver, tout en invoquant les esprits d’accepter le présent.

Ce sont là quelques rites, tels que pratiqués chez les Béti. Alors chers letchois, quels sont les autres rites que vous connaissez ? Pas seulement chez les Bétis hein…