Culture of Sunday, 10 November 2024

Source: www.camerounweb.com

Aïjo Mamadou : une scène inédite se produit aux obsèques

Décès d’Aïjo Mamadou Décès d’Aïjo Mamadou

La scène musicale camerounaise a été frappée par le deuil d’Aïjo Mamadou. La figure emblématique du Bikutsi s’en est allée le 20 septembre 2024 au centre hospitalier universitaire de Yaoundé où elle était hospitalisée. À 62 ans.

Hommage de Jacques Jorel Zang : « En ce moment précis où la terre de Nanga se referme sur toi, j’ai attendu ce moment fatidique pour te dire au revoir. Tu nous as juste précédé sur un voyage que nous ferons tous. Tu as beaucoup souffert, donc maintenant il est temps de te reposer éternellement. L’affluence à ton deuil de Yaoundé au village témoigne de l’amour et du respect que beaucoup de Camerounais avaient à ton endroit, car tu as été un très grand artiste de Bikutsi et le vrai bikutsi. Repose en paix ».

Dans un autre post, l’activiste a commenté la façon dont on organise les deuils au Cameroun, en regrettant une chose par rapport à celui d’Aïjo Mamadou : « Vous avez vu la foule au deuil de Aïjo Mamadou. Pourtant, quand il était malade, on comptait les gens. C’est exactement ça l'hypocrisie de la société et c'est pourquoi j'ai dit à ma femme que le moment venu, mon deuil c'est une place. Au départ même, je ne voulais pas que mes restes rentrent au Cameroun, mais bon, mon deuil se fera simplement. Arrivée de mon corps au Cameroun - église - enterrement (stricte intimité familiale avec ma seule famille de sang et quelques rares intimes triés sur le volet qui n'étaient pas de ma famille), point final ».

En effet, souligne Zang, « vos histoires de mettre le corps à la morgue pour préparer le grand deuil là, je ne suis pas dedans. Mon frère aîné a été enterré au Cameroun sans aucune collation (on a fait sa levée de corps à l'hôpital général de Yaoundé et ensuite, c'était l'église à Etoudi et enterrement direct et chacun est rentré chez soi). Moins de 3 heures en tout pour ses obsèques et c'était terminé. Un deuil simple et bien fait. Pas besoin du bruit ».

C’est en cela qu’il félicite les musulmans qui ont tout compris depuis fort longtemps. Ils ne s’embarrassent pas de détails.