Les réseaux sociaux et la quasi-totalité des sites internet camerounais ont vite fait de tuer Anne Marie Nzié.

Au moment où nous mettions sous presse, l’artiste musicienne était toujours en réanimation .

Transférée aux urgences de l’hôpital central de Yaoundé le lundi dernier dans un état critique, la diva de la musique camerounaise âgée de 84 ans séjourne toujours dans cette formation hospitalière.

Le ministre des Arts et de la Culture le Pr. Narcisse Moelle Kombi s’est d’ailleurs rendu à son chevet hier et à rassurer que tous les moyens seront mis à disposition pour qu’elle puisse dans la mesure du possible retrouver sa santé.

Née en 1932 à Lolodorf, Anne Marie Nzié surnommée plus tard la « voix d’or du Cameroun » a commencé à chanter à l’âge de huit ans comme choriste dans le groupe de son frère.

Elle connaît son premier succès avec le titre « Malundi » et se produit dans tout le continent africain. En 1958, elle collabore avec Gilbert


Bécaud, et obtient un contrat chez Pathé Marconi Records, ce qui lui permettra de se produire à l'Olympia.

Elle est ensuite présente sur de nombreuses scènes internationales, et inspire plusieurs générations de musiciens.

En 1984, sa chanson « Liberté » qui parle de la liberté au Cameroun et des noirs en général, relance sa carrière.

Elle connaît un grand succès. En 2001, Anne-Marie Nzié est considérée comme l'une des trois Camerounaises ayant marqué le XXe siècle, avec Josépha Mua et Gwendoline Burnley.

Elle est faite chevalier de la Légion d'honneur par le gouvernement français.
Elle est le deuxième artiste camerounais à être ainsi honoré après Manu Dibango.

Pour célébrer les 60 ans du début de sa carrière, un hommage lui a été rendu en 2008 par des cérémonies durant une semaine, à l'initiative des autorités camerounaises et notamment du président Paul Biya.