Culture of Friday, 2 December 2022

Source: www.camerounweb.com

Annoncé mort, le roi Sallé John est toujours bien en vie

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Plus tôt dans la matinée du vendredi le 02 décembre 2022, une information a commencé par circuler sur les réseaux. Il s'agit de la mort de John Sallé, un grand professionnel et une bonne étoile.

« John Sallé n'est plus. Repose en paix », a écrit Dr Carole Modestine Yonzou Tchatchouang sur sa page Facebook. C’est une très grande alliée du président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto'o Fils.

La cause du décès de John Sallé n'avait pas été révélée. D'autres sources nient catégoriquement la nouvelle. C'est l'exemple de Shance Lion qui apporte un démenti face au message de Dr Yonzou.

Mais immédiatement après la triste annonce, les hommages ont commencé par pleuvoir. Il n'en est rien, John Sallé est toujours en vie selon nos investigations. Il va même se produire sur scène pour la dernière fois en cette fin d'année 2022 à Alkmaar.

John Sallé a tant fait pour son pays et l’Afrique entière qu’il a portés plus haut. Outre ses excuses pour le dommage occasionné par cette rumeur infondée, la rédaction de CamerounWeb propose une courte biographie pour ceux et celles qui ne connaissent pas le musicien hors pair.

John Sallé communément appelé Sallé John est un artiste musicien camerounais. Il est surnommé le "Roi de l'Ambas-Bay".

Il est connu pour être l'un des précurseurs avec des instruments de musique moderne du rythme musical Ambas Bay ; musique des côtes littorales du Cameroun et ancêtre du Makossa. C'est un contemporain de Manu Dibango avec qui il a joué lors de tournées.

Il dit avoir attrapé le rythme à l’âge de 02 ans sur les genoux de sa mère. Mais la chanson, ce fût plusieurs années plus tard. A 16 ans. Quand tout allait mal dans sa vie, il se mettait à chanter.

Un jour, un incendie ravagea sa chambre et le peu qu’il avait à l’époque. Seul et dépouillé, il a imploré la pitié du Seigneur. Ce dernier lui envoya des messages qu’il transformait en chansons qu’il offrait gratuitement à certains, et qui devenaient des succès extraordinaires.

Un de ses titres les plus populaires est une prémonition de la carrière de ce griot des temps moderne : « paie yabassi, « Me mba nyolo », « Na ma wolo », « A bele te » ; ou encore « ya jombwa lambo », Edinge dinge » et « Eté po ne. » sans bien sûr arrêter là le bal des vétérans.

Il dit n’avoir jamais appris à chanter, parce qu’un griot n’apprend pas à chanter. Les chansons de salle John sont posées sur un rythme traditionnel : l’Ambassbey. Une danse traditionnelle, un folklore, une chorégraphie, toute l’identité du département du Nkam dans la région du littoral.

L’artiste est un vrai gardien de la tradition de son terroir, qu’il entend léguer aux jeunes malgré le décalage culturel. A ce propos, il aime à dire qu’il mène « un combat qui doit aller de l’avant, parce que je suis le seul à l’avoir innové ».

Le griot n’a jamais cessé d’appeler les jeunes à venir récupérer leur identité : « ces jeunes qui ne connaissent pas ma musique doivent faire des efforts, venir me voir quand je me produis quelque part. Ils ne seront pas déçus parce qu’il est très agréable de danser et de voir danser l’Ambassbey ».