Culture of Wednesday, 2 December 2015

Source: cameroon-tribune.cm

Basseek grand gagnant du prix RFI Talents du rire

L’humoriste camerounais Basseek ( gauche) L’humoriste camerounais Basseek ( gauche)

Le Gondwana connaît son prince. Son nom, Basseek Fils Misericorde. L’humoriste camerounais est le lauréat de la première édition du Prix RFI Talents du rire, organisé par la radio mondiale et son chroniqueur,

l’humoriste nigérien Mamane, en prélude au Festival du Gondwana à Abidjan (Côte d’Ivoire) du 11 au 13 décembre prochain. Comme récompense, il devra se produire sur la scène dudit festival et recevra la somme de 4000 euros (soit 2.624.000 Fcfa) pour propulser sa carrière. Lancée en avril dernier, la compétition visait la découverte du meilleur talent dans le domaine de l’humour en Afrique, aux Caraïbes. Les candidats ont envoyé trois vidéos de One man show.

A l’issue des présélections, d’autres vidéos leur ont été recommandées. Basseek Fils explique : « J’ai transmis trois sketchs : « Corruptos », « Et si on nous avait trompés » « Paludisme Vs sida ». Puis au moment de la présélection, j’ai envoyés huit autres ». Son choix se porte entre autres sur « Les dix commandements », « L’origine du vin », « Tu bouges je tire » (au sujet d’un politicien démagogue), « Sida qui es-tu ? », mais aussi des œuvres sur la femme et sur Barack Obama. Un cru qui lui vaut cet appel du 20 novembre, lui annonçant son sacre. C’est la consécration pour cet humoriste adepte de parodies des fables de La Fontaine.

Car pour Basseek Fils, « Le laboureur et ses enfants » est un créneau pour dénoncer la déforestation, « La cigale et la fourmi » une ouverture pour parler de la prostituée et de l’infirmière. Le jeune homme est un habitué des événements internationaux. Il a été nominé parmi les cinq meilleurs humoristes à la biennale du grand prix Théâtre Afrique francophone au Togo, et il a été finaliste à une sélection du meilleur humoriste africain devant participer au Festival du rire de Montreux en Suisse. En 2014, Basseek Fils a également représenté le Cameroun au Marché des arts et du spectacle africain (MASA) en Côte d’Ivoire et au Festival international du théâtre du Bénin (Fiteb).

Celui que beaucoup prennent pour le fils de l’autre – compte tenu de l’homonymie de leurs noms de famille – se réjouit déjà de l’appui promotionnel que va susciter ce prix : RFI, France 24 et France Médias monde en assureront la promo. Etiqueté d’après lui comme faisant partie des humoristes qui égratignent le politique, Basseek Fils met l’accent sur le volet éducatif à la conclusion de ses sketchs, tant et si bien qu’il a créé le Parti international pour le rire et l’éducation (Pire).

Sans doute des relents de sa fonction d’enseignant d’art dramatique ou de ce Master en option Art du spectacle qu’il prépare à l’Université de Yaoundé I. De l’engagement certes, mais le disciple de Essindi Mindja et de Jacobin Yarro veut réveiller chez les Camerounais cet amour oublié du théâtre.