Les Bamouns vont certainement avoir quelques choses à dire à Jorel Jacques Zang. L’activiste regrette qu’ils se comportent comme les seigneurs du pays, piétinant de passage les autres tribus.

Si je comprends bien les Bamouns (les radicaux de chez eux) estiment qu'ils sont un peuple à part dans le Cameroun et que le Noun est leur propriété exclusive et par conséquent quiconque qui n'est pas Bamoun et qui s'y installe doit obligatoirement faire allégeance à leur sultan.

D'ailleurs, ne leur dites surtout pas qu'ils sont Bamilékés, car c'est très rabaissant et insultant pour eux. Pour eux, il y a la République du Cameroun à part et il y a surtout le royaume Bamoun à part. Et tout ceci est encouragé par leur nouveau sultan qui n'a pas la sagesse et l'autorité nécessaire de ses prédécesseurs.

À ceux des Bamouns (je parle bien des Bamouns radicaux et tribalistes) qui pensent pareils. Sachez que vous êtes parmi ceux qui partez rester plus chez les autres. Le sud chez les Ntoumou, notamment vous êtes versés comme les abeilles autour d'une ruche (c'est d'ailleurs là où vous êtes les plus nombreux), mais est-ce que les Ntoumou vous ont déjà imposé leurs chefs ou imposer leur façon de vivre ?

La réponse c'est non. Au centre et au littoral, c'est vous qu'on voit partout mais personne ne vous impose là-bas une façon de vivre. Bref dans tout le Cameroun vous êtes versés et vous vivez en paix. Alors imaginez un seul instant que les autres peuples du Cameroun commencent à faire avec vous ce que vous faites avec les Tikars, vous allez aimer ?

Attention à ne pas faire ce que vous ne voulez pas qu'on fasse avec vous, car ce que vous faites au Noun avec les Tikars (qui sont d'ailleurs vos ancêtres) risque bientôt se retourner contre vous, car vous êtes en train de provoquer une autre poche de tension ethnique dans un environnement déjà très fébrile à cause du tribalisme institutionnalisé et vous en serez les premières victimes. Arrêtez ce que vous faites avec les Tikars qui ne sont pas vos camarades.