• Jocelyne et François avaient décidé de se marier
• Le père de Jocelyne avait été incarcéré à cause du père de François
• Le père de Jocelyne met fin à cet union et restitue la dot versée
Jocelyne T. doctorante de 26 ans, et François, cadre dans une banque, se voyaient déjà devant M. le maire. Mardi dernier, leur projet a pris un rude coup d’arrêt. Les choses semblaient pourtant bien parties.
Après avoir accepté d’épouser François, Jocelyne l’avait présenté à son oncle paternel, habitant du quartier « Espoir », dans la zone industrielle de Bassa (arrondissement de Douala III). D’après des informations obtenues par CT, C'est cet oncle qui a élevé Jocelyne, dont le père, Jacob T. retraité, vit à Sollè dans le Nkam. Cela dit, Toncle appelle son frère (ainé) et l’'informe de la situation. Ce dernier donne son accord pour la conduite des opérations, et promet de prendre la route pour Douala le moment venu.
Après les formalités, la famille de François verse la dot samedi dernier : boissons, chèvres, porcs, etc. le tout étant évalué à près de 3,5 millions de francs. Ce mardi 11 janvier, Jacob T. débarque. Il se renseigne sur le prétendant : nom, origine, profession, filiation…
Et sur ce dernier point survient un imprévu. Ayant appris qui est le père du fiancé, Jacob T. dit qu’il n’y aura plus mariage. Et que la dote va être remboursée. Ce qu’il fait le même mardi à quelques bières près. A sa fille, Jacob T. raconte qu'il y a 19 ans, N, père de François, l’avait trainé au tribunal pour un problème foncier. Procédure qui avait débouchée sur sa condamnation à 2 ans de prison. Hors de question donc que sa fille aille en mariage du sieur Jérémie N. Jocelyne, ébranlée par la tournure que prennent les événements, essaie de faire change d’avis à son géniteur en vain. Sa mère, de son côté, rappellera que ce séjour carcéral avait même durement affecté Jacob T. qui tomba malade en prison. Du coup, elle est accord avec son mari: pas de mariage.
La famille de François, sise au quartier Soboum Nkam., (Douala Ill), est toute surprise mardi dernier de voir la dot versée trois jours avant leur être restituée. Le père, qui reconnait papa Jacob et se souvient de la péripétie judiciaire, le prie d’oublier le passé, relevant que ce qui a opposé les parents hier ne devrait pas séparer les enfants aujourd'hui. Mais le retraité de Solle demeure inflexible. Le prétendant lui-même plaidera, sans plus de succès. Pour finit, papa Jacob aurait dit à sa fille de ne pas s'inquiéter outre mesure: elle sera bientôt docteur et trouvera un époux.