Culture of Wednesday, 20 September 2017

Source: lesvisagesdafrique.biz

Coup de gueule d'Isidore Modjo aux membres de la SONACAM

Isidore Modjo Isidore Modjo

Isidore Modjo est encore sorti de sa réserve en manifestant devant le Ministère de la Communication pour réclamer le paiement des ses droits.

Depuis des décenies, Isidore Modjo réclame le paiement de ses droits d’auteurs pour l’habillage sonore de la Cameroon Radio Television (CRTV). Depuis 1 an 8 mois et 16 jours, le Premier Ministre dit Chef de gouvernement a ordonné le paiement de ses droits qui s’élèvent à 50 million de francs CFA. Cependant, selon le concerné, le Ministre de la Comunication Issa Tchiroma Bakary, par ailleurs PCA de la dite structure, avec le Directeur Généréral en la personne de Charles Ndongo, ancien de la Maison, refusent d’exécuter les instructions de Philémon Yang. Ces deux personnalités ont préféré lui proposer la somme de 10 million de francs pour solde de tous comptes. Ce qui justifie son mouvement d’humeur par intermittance sans suite.

Les autorités, toutes confondues restent de marbre malgré les multiples actions osées par le concerné. Un peu comme ces Avocats anglophones qui plusieurs fois sollicitèrent une audience auprès du Ministre de la Justice sans suite. Faut-il qu’Isidore Modjo s’immole devant le Ministère de la Communication pour que les autorités entendent enfin son cri ? Quand bien même ce serait le cas, le porte-parole du gouvernement qui est partie prenante, fera assurément une sortie pour, avec quelques accompagnateurs dont l’instinct grégaire le fondement de leurs points de vue, condamner, voire justifier pourquoi il fallait donner une fin de non recevoir au Premier ministre Philémon Yang. Bref, ils viendraient justifier l’injustifiable.

Sommes-nous vraiment en République ?

Ce qui impressionne le citoyen est que dans ce cas comme dans le cas de la création de la SONACAM sous l’impulsion, le contrôle et l’implication du Ministre des Arts et de la Culture Narcisse Moelle Kombi, le Premier Ministre qu’on présente toujours comme le Chef du gouvernement, donne les instructions qui sont toujours foulées au pieds par ses collaborateurs. Pourquoi donc parler de « Chef de gouvernement » ? Autant mieux parler de premier des ministres comme soutient une certaine opinion.

Impossible n’est pas camerounais

Impossible n’est pas camerounais a-t-on l’habitude de dire. C’est donc dire que, à la surprise générale, ce qui semble impossible aujourd’hui pourrait être possible demain. Le ras-le-bol pourrait pousser les ex-employés des sociétés d’Etat, les ex-employés de la Communauté Urbaine de Douala, les détenus dans les conditions inhumaines de nos prisons depuis 35 ans, les victimes des démolitions fantaisistes dans le simple but de les spolier de leurs terrains, des victimes d’escroqueries de toutes sortes dont les organismes étatiques sont souvent complices ou cautions, peuvent un de ces matins, par la volonté de Dieu pourquoi pas, se soulever comme à Bamenda ; puisque malgré l’évolution dangereuse de la situation dans les Régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, ces autorités dont l’arrogance et la caractéristique principale du mode de gouvernance restent sourds.

Qui vivra verra. D’ailleurs comme le dit Isidore Modjo lui-même : « On fait de moi un esclave. » Avis donc à ceux qui ont participé activement à la création de la Sonacam en tournant le dos à la fusion CMC-SOCAM.