L’Afrique qui a déjà payé le lourd tribut du départ de ses fils depuis la traite négrière, continue d’en perdre avec le phénomène d’immigration et d’émigration. Pourtant certains ouvrages tels que Partir de Tahar Ben Jelloun, Le ventre de l’atlantique de Fatou Dioume, Le naufragé du destin de Para Bela, L’Europe me sauvera d’Olivier Ngah & Mbah Etoundi, ont décrié ces départs qui rendent l’Afrique vulnérable. Pendant la soirée, le public sera édifié par deux esprits libres de la littérature africaine.
Le professeur Ambroise Kom et Boubacar Boris Diop animent un débat littéraire autour de la question de l’immigration et de l’émigration en Afrique. Même si la problématique ne date pas d’aujourd’hui, les images choquantes des personnes essayant au risque de leur vie de rejoindre l’Europe font le tour des médias, et ont remis sur la table, plusieurs interrogations. La rencontre est organisée par la Société des Amis de Mongo Béti (SAMBE).
Le professeur Ambroise Kom est un écrivain et universitaire camerounais spécialiste des littératures africaines, exclusivement francophone. Son premier ouvrage est Le Harlem de Chester Himes, éditions Naaman, Sherbrooke, Québec, 1978 qui est une nouvelle édition de sa thèse de troisième cycle soutenue à l’université de Pau en 1975, et aux éditions Présence africaines de Paris. Il sort en 2012 Le devoir d’indignation : éthique et esthétiques de la dissidence. Boubacar Boris Diop est écrivain, un journaliste et un scénariste sénégalais. Il a gagné le grand prix de littérature d’Afrique Noire en 2000. Ses deux derniers livres sont La gloire des imposteurs : Lettres sur le Mali et l’Afrique et Murambi, le livre des ossements.
NB : La rencontre à lieu le 24 mars 2018 dans la librairie des Peuples Noirs à partir de 15 heures.