Au Cameroun on rencontre une multitude d’événements culturels qui mettent en lumière la diversité du patrimoine ethnique qu’offre le pays des crevettes. Au fil du temps, ces rencontres sont devenues de véritables rendez-vous, qui ont gagné en popularité au point où, à chacune des éditions, on dénombre une multitude de festivaliers d’origines diverses en quête de découverte.

La rédaction vous fait un zoom sur huit festivals qui font parler d’eux au Cameroun.

Le Festival Medumba



Il a lieu tous les deux ans (en général au mois de juillet) et est organisé par les élites des 14 villages du département du Ndé à l’ouest du Cameroun. Il se tient à Bangangté et pendant deux semaines le festival va faire le tour de chaque village.Son objectif est de promouvoir non seulement la langue traditionnelle medumba, mais aussi le potentiel culturel que regorge la localité. Pendant le festival, des danses traditionnelles sont organisées, ainsi que des lectures de contes et de légendes sur les habitants de la région.

Le Festival du Ngondo



C’est la fête traditionnelle et culturelle de la tribu Douala. Elle a lieu tous les ans (7 Nov-7dec) au niveau des berges du Wouri. Son objectif est de réunir au cours de cette célébration, tout le peuple côtier dans le but de communier avec les esprits protecteurs de l’eau. Pendant un mois de nombreuses attractions pédagogiques et ludiques sont mis en exergue pour la promotion de la culture sawa en général.

Le Festival du Ngouon



Tous les deux ans la ville de Foumban vit au rythme du Ngouon. Plus qu’une fête, C’est un moment de plaidoyer où les fils et les filles du département du Noun, émettent des idées et donnent leur avis sur la gestion du royaume par le sultan. C’est aussi le moment pour ce dernier de faire face au tribunal du peuple en répondant aux reproches qui lui sont faits. A côté de cela, d’autres attractions ludiques pour les festivaliers.

Le Festival des Elog Mpoo



C’est la fête socio-culturelle du peuple Bakoko. Il est organisé tous les ans (7 au 20 Décembre) dans la ville d’Edéa par l’ensemble des 14 clans que compte ce groupement. L’objectif est de réunir les fils et les filles Mpoo en vue de valoriser la culture Bakoko, ceci passe par la connaissance de la langue, les coutumes et les traditions.

Le Festival Nyem Nyem



C’est une cérémonie qui est organisée chaque 2 an (13 au 15 Mars), dans le département du Faro et Déo dans la région de l’Adamaoua. Il célèbre la victoire du peuple Nyem Nyem sur les troupes colonisatrices allemandes. Au cours des festivités, une exhibition des danses traditionnelles, l’exposition d’objets d’arts, la parade de la fantasia et l’ascension du mont Djim où les guerriers Nyem Nyem ont tenu en échec les velléités des troupes allemandes. C’est une occasion pour les Camerounais et les touristes étrangers de découvrir Galim-Tignere et son peuple guerrier.

Le Festival Mayi



C’est le festival socio-culturel du peuple Batanga. Il est organisé tous les ans (9 Mai), dans la ville de Kribi. Sa célébration marque le retour d’exil du peuple Batanga, qui a été déporté dans les zones anglophones pendant la première guerre mondiale. Pour ne pas oublier ce moment douloureux de leur histoire, le Mayi a été institué dans les mœurs des populations. Au-delà de l’aspect commémoratif, la fête quant à elle, est au rendez-vous.


Le Festival Manimben « le lion noir Banen »

Il a lieu tous les ans, plus précisément du 14 au 15 Aout à Ndikiniméki, dans le département du Mbam et Inoubou. Il est organisé par la communauté Banen, à ne pas confondre avec celle du littoral. Il est célébré pour honorer la bravoure du redoutable chef Manimben Yi Tombi dit le lion noir Banen, qui s’est opposé farouchement aux troupes allemandes pendant les campagnes de colonisation. Pendant le festival, les prouesses de ce chef légendaire sont reprises sous forme de représentation théâtrale avec plusieurs autres activités ludiques.

Le Festival du Kanga

Il est organisé tous les ans (Novembre), dans le département du Nyong et Mfoumou, plus précisément dans la ville d’Akonolinga. Il est une vitrine qui permet aux ressortissants de cette localité, de promouvoir leur culture. Laquelle s’est même déjà fait un nom grâce au célèbre poisson dénommé «kanga», qui est un symbole dans les mœurs des populations.