En janvier dernier, Krysmar se présentait officiellement au petit monde la musique avec son tout premier single, intitulé « Manding Wa ». Un morceau aussi doux que l’amour qu’il renvoyait tant la voix et la mélodie coulaient sans trop de difficultés. Le Ndolo est au top dans ce vidéogramme. L’insouciance est le sentiment qui revient à l’écoute de l’instrumental. Les visuels également sont de bon ton. Du bon pour cette ex-candidate et lauréate de Stars 2 Demain – une émission de télé-réalité mettant en compétition de nouveaux talents de la musique diffusée il y a plusieurs années au Cameroun – en 2009.
Annoncée il y a quelques semaines sur les réseaux sociaux, la reprise du titre « Mot’a Benama » s’étoffe aujourd’hui d’une belle vidéo réalisée par Penjo Baba. En quelques minutes, Christelle Marielle Menekeu, de son vrai nom, reprend « Mot’a Benama » – qui signifie « l’être humain » en langue Duala – la chanson originale de Charles Lembe sortie en 1973 et rendue célèbre par Bebe Manga . Sous fond acoustique, et impulsé par le piano de Roméo Olah, la chanson interroge le but de l’être humain dans le monde.
De bon augure pour cette chanteuse au style afro-urbain et afro-soul qui justifie le choix de ce titre de Bebe Manga en ces termes. » Sa voix m’a bercé durant toute mon enfance. Je la trouvais déjà extraordinaire alors que je ne rêvais pas encore un jour d’avoir les capacités vocales nécessaires pour ne serait ce que m’essayer à une de ses chansons. ( Rires…) Donc hors mis le fait que la chanson Mot’a Benama est très belle, il y a ce côté challenge personnel en tant que chanteuse à voix que je voulais relever ».
Un défi que la chanteuse essaye de réaliser depuis toute petite. A l’âge de 7 ans, ses parents décident de l’inscrire dans une chorale pour enfants car fatigués de l’entendre leur casser les oreilles en longueur de journée, explique t-elle. « Je fredonnais sur absolument tout et n’importe quoi. Et le pire c’est que je chantais super faux et super mal. J’imagine ce que les oreilles de mes parents ont dû endurer durant cette époque (Rires) mais ceci était le coup d’envoi de mon apprentissage et ma formation pour devenir une chanteuse ».
Si le contexte pousse souvent à oublier et/ou minimiser ce que les « anciens » ont fait pour la musique camerounaise, Krysmar qui s’est lancée depuis peu, à fond dans la musique, a une idée très précise de leur place dans son univers de chanteuse. « Les icônes de la musique camerounaise dans mon univers représentent mon identité, mes repères. Vous savez, j’adore l’originalité et je trouve que dans notre culture, il y en a tellement à en tirer sur la question » conclue t-elle.