Culture of Wednesday, 15 March 2023

Source: www.camerounweb.com

Dépression : toutes ses tentatives d'avorter échouent, elle ne saura la raison qu'après l'accouchement

La dépression tue lentement La dépression tue lentement

La dépression peut être définie comme un état psychique caractérisé entre autres par une altération de l’humeur, la perte du sommeil, de l’appétit et du goût du plaisir, ainsi que divers autres symptômes et dans lequel le malade éprouve une vive douleur morale, parfois pouvant conduire directement ou indirectement à sa mort. La dépression est une 'maladie' qui tue silencieusement.

La plupart du temps, les personnes qui dépriment se referment sur elles-mêmes et souffrent intérieurement. Ce mal être qui survient après un choc émotionnel dérange beaucoup de personnes dans le monde et le meilleur traitement possible n'est pas un médicament quelconque mais la présence d'un confident à qui on peut s'adresser et qui peut aider à se relever.

L'histoire qui suit est celle d'une jeune camerounaise que tout le monde a abandonné avec sa grossesse. La période des neuf (09) mois n'était pas du tout facile pour elle. La future maman a même essayé de faire couler le ventre ou de se donner la mort elle-même. C'est le blogueur Peupah Zouzoua qui raconte l'histoire.

« Elle a voulu mettre fin aux jours de son bébé encore dans le ventre. Il y a de cela 05 ans (en 2018) que j'ai rencontré X par l'intermédiaire d'une amie. Il reste à Yaoundé et il voulait devenir prêtre. Je vais sauter la plus grande partie et tomber directement sur le vif du sujet.

Cette année-là je composais le baccalauréat et le gars vivant à Yaoundé m'invita. Après la composition, le jour de mon anniversaire je suis allée là-bas pour la rencontre et un mois plus tard, du retour de ce voyage, les symptômes de la grossesse m'ont fait faire un test qui était positif.

J'ai appelé le gars au départ il était d'accord puis un jour il m'a demandé d'avorter qu'il ne veut pas de cet enfant, etc. Ayant reçu une éducation stricte je succombai. Le choc était de trop, toute la famille du gars qui me connaissait m'a reniée mon enfant et moi. Peu à peu je tendais vers le pire puis un jour étant enceinte j'ai fait une dépression.

C'était horrible je n'avais qu'une envie, en finir avec cet enfant qui pour moi était la cause de tous mes maux malgré le soutien de ma famille. J'ai eu à boire de la javel mais rien. De fois je me tapais le ventre avec le marteau ou un bois bien solide juste pour que cette grossesse quitte mais mon fils a signé bango bango avec moi.

J'ai passé ma grossesse en larmes. Au moment de l'accouchement il ne fallait que sauver une personne entre mon fils et moi. Si je dis que j'ai poussé cet enfant non c'est que je mens il s'est démerdé seul pour sortir.

Quand j'ai pris pour la première fois mon fils dans mes bras, j'ai demandé pardon à cet être de toute façon. Et depuis sa venue dans ma vie, chaque fois que j'essaie de déprimer, mon fils est la force qui me soutient. C'était la période la plus horrible de ma vie et je ne la souhaite à personne ».