Originaire de Baham dans la Région de l’Ouest Cameroun, ce jeune homme qui a eu une enfance difficile, vit aujourd’hui en Belgique, grâce au succès, la renommée et les retombées de son travail et de son talent.

Defustel Ndjoko, qui est souvent consulté par les designers pour donner son avis sur leurs créations ou tester leur «portabilité », est aujourd’hui propriétaire de sa propre ligne de chaussures et accessoires (lunettes, sac, etc.) chez Botticelli, baptisée Defustel. Lors d’un séjour au Cameroun, il a présenté sa collection Defustel lors d’un défilé à l’Hôtel Hilton de Yaoundé.

Le public a ainsi pu apprécier ses créations surtout ces lunettes conçues spécialement pour les noirs : «Premières du genre, elles correspondent à (leur) morphologie nasale» explique ce garçon qui est devenu un véritable fashioniste de renommée mondiale.

Il faut dire que sa passion pour la mode est née alors qu’il était enfant. «Tout petit et sans moyens financiers, je me contentais soit de «louer» des pièces à mon frère ainé contre service ou de me ravitailler au principal marché de Bafoussam au rayon «vêtement de seconde main», relate t-il avant d’ajouter que des «belles pièces» qu’il dénichait à la friperie, il allait les revendre à ses camarades de classe.

En Europe, cet artiste a dû faire la plonge. Être cuisinier ou travailler au noir. Il a aussi travaillé comme manager logistique dans une boite de télécoms. «Je suis comme beaucoup de Camerounais: un exemple de détermination et d’envie de s’en sortir» aime t-il rappeler à ceux qui veulent connaitre la source de son succès et de sa réussite.



Et quand c’est le célèbre magazine de mode « The Players » tiré à 50.000 exemplaire et distribué en Italie et en France, qui décide de le mettre en couverture, on ne peut que conclure que le petit camerounais de Baham au fin fond de l’Ouest du pays, est devenu un modèle, une référence. Mieux une icône au service de la mode italienne. Et..mondiale.