Ils sont taxés par une certaine jeunesse de vieux artistes, incapables de s’adapter aux mouvances de l’heure. Ok, mais leurs œuvres transcendent le temps et l’espace. Ils ont pondu des tubes, des classiques qui même 40 ans après font courir toutes les générations comme si c’était le disque d’or de l’heure.
Ah oui ! Ce fut le cas ce soir encore après Nkotti François, Ben Decca, Dina Bell a eu droit à un red carpet sans précédent.
Il est 21h et Douala Bercy qui a l’occasion a connu une mue spéciale est déjà archi plein depuis plus d’une heure.
Tous les tickets mis en vente sont déjà épuisés. C’est dans ce décor féerique digne d’un plateau indiqué pour la célébration des 40 de romance de Dina Bell que Kaissa Pakito ouvre la scène, il est exactement 21h04.
Juste le temps d’une interprétation, sous les cris et une liesse générale, Bazor fait son entrée dans ce style vestimentaire qui lui est particulier. Le temps de 4 titres, il visite sa carrière de 1978 à 2002.
Pendant presque 2h30, toutes les générations célèbrent Bazor, chantonnent ses romances. De Gaelle Wondje, Monique Moka, en passant par Kaissa Pakito, Effaceur, Elimbi Babo, Dino Flo, sans compter les duos magnifiques avec Flavie Nono et Nicole Mara qui ont émerveillés tout le public.
Dina Bell avec maestria et style nous a entraîné dans toute sa vie artistique.
Ses amis, collègues et frères d’armes venus nombreux n’ont pas boudé le plaisir et l’honneur qui leur fait. Henri Njoh et Ben Decca ravivent les souvenirs d’antan auprès de Bazor, ce trio d’interprétation constitue certainement l’extase de cette soirée bien arrosée par des souhaits virtuels de joyeux anniversaire faits par Manu Dibango.
Finalement son gâteau d’anniversaire n’est plus qu’une cerise de plus. Le must de nos 40 ans de romance c’est bien la montée sur scène de Aladji Toure qui avec Toto Guillaume en 78 ont enregistré le premier 45 tours de Bazor «yoma yoma ». Un tableau magnifique et plein d’émotion.
Il est 23h30, les rideaux tombent, le public plus que satisfait vide timidement les lieux. Pour ce rendez- vous encore qui montre à suffisance que « Tout ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément » comme nous le rappelait ce grand écrivain.
Nous retenons la leçon et adressons nos vives encouragements à toute l’équipe de professionnels qui répète ses prouesses en production : Hervé Nguebo : 7/10, Ben Decca : 7,5/10, Dina Bell : 8,5/10… Chapeau bas à Universal Prod, Philippe Essack, Aubin Sandjo, Arthur Manga, Djabar et tout leur orchestre.
Valery Nteppe, même si c’est le blanc qui a créé ces machines, toi tu sais les dompter. Ton expertise n’est plus à démontrer.
40 ans de romance de Dina Bell, une belle fête, mais surtout une fête réussie. Pour les absents, le CTO à pensé à vous. Rendez vous le 07 mars au Castell Hall. Cette fois là, ne vous faites plus raconter ça.