Douala Fashion Série est l’évènement culturel qui a occupé beaucoup de têtes ces derniers jours. Plusieurs visages connus du cinéma étaient présents, comme Ebenezer Kepombia alias Mitoumba, Moustik le Karismatik, la Ghanéenne Nadia Buari, Ulrich Takam, etc. Pour La coach blonde, la chose n’était pas si réussie que ça.

Douala Fashion Série. Au Cameroun, tout fonctionne parfois comme dans une secte. Les mêmes personnes, toujours sur les mêmes que seules elles semblent comprendre. Prenons Douala Série. Rien que le nom laisse perplexe. Dans un pays aussi grand et diversifié que le Cameroun, comment peut-on intituler une cérémonie censée regrouper les acteurs de tout un pays par un nom aussi localisé : Douala Série ? Cela donne l’impression qu’on limite tout le concept à une seule ville, sans ambition nationale.

Et puis, dans deux ans, ils vont probablement déplacer Douala Série à Yaoundé, au Palais des congrès. Ensuite, un jour, pouf ! Ça disparaîtra comme beaucoup d’autres projets sans suite, parce que, soyons honnêtes, il manque des bases solides : une vision claire, une gestion efficace et une vraie compréhension de ce que signifie créer un concept durable.

Depuis le lancement de ce projet, j’espérais qu’il en sortirait quelque chose de réellement positif. Mais ce que j’ai vu, c’est un simple défilé de mode déguisé, avec nos actrices locales sans grand talent qui s’exhibent. Rien de plus.

Faites un micro-trottoir, demandez aux gens ce qu’est réellement Douala Série. Je parie qu’aucun ne vous fera un résumé cohérent, parce qu’en réalité, personne ne comprend rien. Est-ce censé récompenser les séries produites à Douala ? Découvrir de nouveaux talents ? Recruter des scénaristes ? On ne sait pas. Tout est flou.

Au final, on voit juste des gens se filmer et poser. Et après, vous viendrez dire qu’on ne soutient pas la culture. Mais comment voulez-vous que l’on soutienne quelque chose de mal pensé, mal expliqué et sans vision ?

C’est pour ça que ce type d’événement attire toujours des sponsors limités, comme Tiof. Pas plus. Et même les gens d’A+ qui assistent à ce genre de choses, on voit bien qu’ils sont dépassés. Mais, faute de mieux, ils finissent par soutenir des projets bancals parce que Canal+ est en chute libre en Europe. Franchement ? C’est du grand n’importe quoi (…)