Marcelline N., 26 ans, a voulu tuer son enfant lundi, après une dispute sur fond de jalousie avec le père de ce dernier.
Marceline N., 26 ans, tenancière d’une boutique et d’un salon de coiffure, et Jules Parfait Z., 38 ans, mécanicien de bateau, parents du petit Yvan, un an et demi, se sont retrouvés dans une unité de gendarmerie et douala lundi après une dispute qui a failli déboucher sur la mort de leur enfant.
Selon les informations obtenues du CT, si Jules Parfait a passé l’étape du « toquer porte », le couple ne vit pas sous le même toit. La femme est donc en famille à Mbanga-Pongo et l’homme habite Akwa-nord. C’est généralement le lundi, jour de repos de Marceline, que Jules débarque, pour voir son enfant et apporter des provisions. Sa compagne se rend compte un jour que l’eau que Jules apporte, c’est désormais au quartier qu’il l’achète. Et toujours dans la même boutique. Le mécanicien a également pris l’habitude d’y consommer ne boisson et de causer avec la vendeuse.
Une fois, Marcelline est informée par un de ses neveux. Une autre fois, elle tombe elle-même sur la scène…Lundi dernier tandis que l’homme sirote son verre habituel, une nièce de sa compagne passe. Il lui dit de prendre des provisions qu’il a apportées et lui demande de revenir pour les palettes d’eau. Très vite, son téléphone sonne. Marcelline au bout du fil. Jules dit qu’il arrive. Mais trente minutes plus tard, il n’a toujours pas bougé. Marcelline rappelle, le correspondant ne décroche plus.
La jeune femme envoie alors un message, dont la teneur aurait été menaçante. Quand Jules arrive à la maison, une dispute éclate. L’homme dit qu’il ne vient là que pour son enfant, et dès que celui-ci aura cinq ans, il l’emmènera. Et qu’il n’y aura d’ailleurs pas de suite au « toquer porte »…Marceline pique une colère et lance : On va tous perdre ! ». Elle sort brusquement de la pièce où ils se disputaient, récupère l’enfant ailleurs dans la maison et va le jeter dans le puits dans la concession.
Jules, qui n’a pas eu le temps d’intervenir, est saisi d’horreur et se met à hurler. Des voisins volent à son secours. Un premier problème se pose : il y a une lourde dalle au sommet du puits. L’ouverture par laquelle les sceaux passent, et par laquelle le bébé a été jeté, est trop étroite pour un adulte. Il faudra huit personnes pour déplacer le pavage. Puis, trois hommes descendront dans le puits, grâce aux entailles généralement pratiquées dans les parois de ces ouvrages. Bien qu’ayant bu beaucoup d’eau, le petit Yvan est vivant. Aux dernières nouvelles, ses parents sont sortis de garde à vue hier. Mais l’enfant sera pour le moment confié à sa grand-mère maternelle, qui le veille dans une clinique.