«J’ai le réel plaisir de vous présenter mes sincères remerciements au vu de toutes les mesures prises dans le cadre non seulement d’un règlement général de la question du droit d’auteur, mais aussi de la concrétisation de la gestion collective des droits voisins du droit d’auteur au Cameroun».
La lettre de l’artiste-musicien Sam Mbende date du 23 septembre 2016. 24 heures seulement après la publication du décret du Premier Ministre, portant réorganisation les sociétés de gestion du droit d’auteur.
Le destinataire de la correspondance dont L’Œil du Sahel du 3 octobre 2016 publie des extraits n’est pourtant pas le Chef du Gouvernement, Philemon Yang.
Le président du conseil d’administration de la Cameroon Music Corporation s’adresse à Louis Paul Motaze. Mais, pas en sa qualité de Ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire.
«C’est en effet en sa qualité de Secrétaire Général des Services du Premier Ministre de l’époque que Louis Paul Motaze reçoit ce message de remerciements», précise notre confrère.
À ce propos, l’auteur de «Nina» écrit: «Vous n’êtes plus certes au Secrétariat général des Services du Premier Ministre. Mais, c’est comme si vous y étiez encore. Car, en matière de gestion collective du droit d’auteur, les artistes musiciens en particulier, et les artistes d’autres domaines en général, doivent beaucoup à votre excellence l’espoir d’un retour à la normale mentionne Sam Mbende en précisant que c’est l’initiative de Motaze qui a abouti à l’assainissement de la gestion du droit d’auteur dont il est question aujourd’hui… Pour le bonheur de tous les artistes camerounais».
Le 22 septembre 2016, le PM a signé un décret interdisant aux non camerounais de diriger les sociétés de droit d’auteur.
«Un acte du PM qui s’inscrit dans la dynamique de la fusion impulsée par la CMC et la SOCAM (Société Civile Camerounaise de l’Art Musical), désormais représentée par Moussa Haïssam, après la disqualification de Prince Ndedi Eyango à cause de sa nationalité américaine. L’assemblée générale de la fusion devra se tenir dans un avenir proche», conclut notre confrère.