Ils entendent par cette manifestation réclamer le paiement de leurs droits d’auteurs. Les artistes ont fait cette annonce le 12 septembre 2018. C’était au cours de la conférence de presse qu’ils ont donné à Yaoundé au lieudit Case des arts. Durant ladite conférence ils ont exprimé leur mécontentement et surtout leur ras-le-bol concernant la cacophonie observée dans la gestion de l’art musical depuis 2008. Ayant à leur tête l’artiste Jean-Pierre Essome, ils ont indiqué qu’ils débuteront leur mouvement d’humeur dès le 16 septembre 2018. «Cela fait plus de 14 ans que je ne perçois pas mes droits d’auteurs. La cacophonie que traverse notre secteur aujourd’hui s’explique par le fait que les gens ne veulent pas respecter la loi.
Notre sit-in que nous lançons dès lundi porte sur deux doléances. Nous réclamons le recouvrement de près de quatre milliards de FCFA auprès de nos usagers et l’application de la loi de 2000/011/du 19 décembre 2000 qui prévoit la création d’une seule société de gestion collective de nos droits. Depuis 2008 plusieurs sociétés de gestion des droits d’auteur ont vu le jour et les fonctionnaires qui doivent seulement nous encadrer ne cessent de nous diviser en gérant notre argent comme bon leur semble», explique Jean-Pierre Essome dans les colonnes du 13 septembre 2018 du quotidien Le Jour.
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Notre confrère souligne que le sit-in pacifique que les artistes entendent faire dès la semaine prochaine est provoqué par l’absence d’une politique mise en place par le Gouvernement pour permettre aux artistes d’avoir des conditions de vie acceptables. Dans sa posture d’un des porte-paroles du collectif des artistes baptisé «Debout pour nos droits», Jean-Pierre Essome déclare «voici la rentrée scolaire. Plusieurs parmi nos collègues n’arrivent pas à inscrire leurs enfants à l’école.
Les artistes camerounais sont dans les conditions de précarité et ils n’ont aucun statut professionnel. Le secteur du droit d’auteur se trouve dans une cacophonie parce que certaines personnes travaillent uniquement pour leur propre intérêt». Messi Ambroise en guise d’ajout, indique que les entreprises qui détiennent les 4 milliards de FCFA réclamés par les artistes, sont prêtes à payer. Seulement ils ne savent pas chez qui ils doivent le faire.