Culture of Thursday, 3 August 2017

Source: cameroon-info.net

Droits d’auteurs: Nkotti François veut enterrer la hache de guerre

Nkotti François artiste musicien camerounais Nkotti François artiste musicien camerounais

Après sa nomination comme membre de la plateforme spéciale de travail pour la mise en place de l'organisme de gestion collective du droit d'auteur de l'art musical, par Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Nkotti François artiste musicien a exprimé sa reconnaissance dans une interview accordée au journal Le Messager.

« C’est un sentiment de joie qui est encore réservé parce que je ne sais pas de quoi demain sera fait. Avec cette décision du ministre Mouelle Kombi, nous espérons que les choses aillent dans le bon sens. J’attends d’entrer effectivement dans la plateforme pour voir les réactions des uns et des autres parce qu’il y a toutes les tendances à l’intérieur. Il y’aura certainement de petits remous qui, j’espère, seront sans succès parce que quand l’Etat décide de quelque chose, personne ne peut s’y opposer », affirme l’auteur du titre à succès benyengue ba desto.

A en croire ce promoteur culturel, connu pour sa discrétion et sa neutralité dans les différentes querelles liées au droit d’auteur, sa réaction après le décès de Lisa T, a beaucoup influencé le choix du Minac, qui a décidé de l’associer dans ce nouveau projet.

« Je leur ai clairement dit que ; fusion ou pas, ce qui importe c’est la décision de l’Etat. Il a le dernier mot. Ce que je sais c’est que la Cmc et Socam sont dissoutes. Nous ne pouvons plus en parler puisque qu’on ne réveille pas les morts. Je ne vois pas comment on peut uniquement fusionner Socam et Cmc alors qu’il y a aussi la Socacim de Roméo Dika qui a un agrément remis par un ministre de la République. Je ne trouvais pas cela normal d’exclure certains artistes. C’est pourquoi j’ai toujours milité pour la création d’une nouvelle société de gestion collective du droit d’auteur dans l’art musical », déclare le promoteur de Fomaric.

Concernant la mésentente entre Ndédi Eyango, ex président du Conseil d’administration de la Socam et président du Rassemblement des artistes musiciens du Cameroun (Ramca) et Sam Mbende, président du Conseil d'administration de la Cameroon music corporartion (Cmc), tous deux membres de la plateforme de travail, cette icône de la musique camerounaise, appelle les deux acteurs à fumer le calumet de la paix afin de contribuer ensemble au développement de la musique camerounaise.

« Ils doivent s’entendre parce que ce n’est ni le droit d’auteur de Ndédi Eyango ni celui de Sam Mbende. C’est le droit d’auteur des artistes camerounais. Ils doivent faire la paix pour que les choses aillent dans le bon sens. Je suis contre ceux des artistes qui vont s’insulter dans les radios et télévisions. La preuve, Sam Mbende m’a insulté et je n’ai jamais réagi parce que je ne veux pas me rabaisser. Ayons un peu de la hauteur », suggère Nkotti François.