• Les artistes musiciens camerounais font trop de bruit pour rien
• Surtout pour ce qui est du droit d’auteur
• C’est ce que soutient David Eboutou
David Eboutou est un acteur majeur de la société civile critique. Il se définit comme un intellectuel de gauche à sensibilité panafricaniste. L’universitaire camerounais condamne le comportement de certains artistes camerounais qui aiment créer des polémiques pour rien du tout, si ce n’est de ralentir l’élan des structures vers un meilleur rendement. David Eboutou évoque spécialement le droit d’auteur dans sa tribune que la rédaction de Camerounweb vous propose.
Mon avis après avoir écouté Ateh Bazore dans l’émission l’arène sur Canal 2.
Je crois qu’il faut laisser le nouveau président de la Sonacam Ateh Bazore travailler…
Les sempiternels éclats de voix orientés contre les différents TOP management des sociétés de gestion des Droits d’auteurs auront fait beaucoup de mal à la corporation d’artistes musiciens camerounais.
Aucun dirigeant bien que nanti d’un mandat électif comme c’est le cas d’Ateh Bazore ne peut se déployer aisément avec ce tohu-bohu permanent entretenu pour la plupart par des artistes mauvais perdants !
Ce désordre perçu dans l’institution en charge du droit d’auteur camerounais fait plus de mal aux artistes camerounais plus qu’ils ne le pensent. Alors qu’au Nigeria Voisin, un artiste peut toucher jusqu’à cinq millions de francs CFA de droits artistiques mensuels, les artistes camerounais continuent de battre des records dans ce domaine avec des montants résiduels, révélateurs de la forte précarité qui frappe les créateurs des œuvres de l’esprit de notre cher pays.
S’il y a comme un désengagement simulé de l’Etat qui a voulu laisser la gestion des droits d’auteur à l’artiste lui-même, ce qui est une « fuite » masquée, la véritable responsabilité incombe aux artistes eux-mêmes qui auront pensé et à tort, que le simple statut d’artiste leur conférait les avantages induits nonobstant la chaine infrastructurelle, organisationnelle et managériale qu’il y a en amont.
Ateh Bazore a le mérite de disposer d’une bonne aptitude cognitive étoffée par son cursus intellectuel, au-delà de ses qualités artistiques indéniables. Qu’on lui laisse juste le temps de mettre en œuvre son programme qui l’aura porté à ce niveau et qu’il soit jugé à l’aune de ses œuvres à l’épilogue de son mandat.