C’est un fait inédit. Le Cameroun s’est inscrit en lettres d’or dans le scénario de la 22e édition du festival Ecrans Noirs dont le clap de fin a été effectué vendredi dernier à Yaoundé. Au-delà de son triomphe par le nombre de films en compétition, il a également brillé par les distinctions remportées.

Loin de cette 20e édition où le jury n’avait pas daigné récompenser un film de ce pays du fait de « la faiblesse des scénarii », cette année les nationaux ont remporté 12 prix. Tout commence à 21h30 quand le maître de cérémonie, Axel Abessolo, annonce la remise de l’Ecran du documentaire d’Afrique centrale.

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Contre toute attente, c’est celui du court métrage camerounais qui sera dévoilé et ouvrira ainsi le bal des distinctions pour les Lions indomptables du cinéma. « Un baiser pour deux » de Dante Fox est sacré devant les cinq autres films en compétition.

A la suite de Dante Fox, le réalisateur Enah Johnscott montera sur la scène pour recevoir l’Ecran de la série pour « Samba ». Tour à tour, les Camerounais se succèdent au pupitre. Si certains n’ont eu droit qu’à un prix, Paul Samba quant à lui rentrera avec trois récompenses. Et pas des moindres. Son long métrage « Rebel pilgrin » est couronné de l’Ecran du film camerounais, celui du film d’Afrique centrale et l’héroïne du film, Melvine Azah, sacrée meilleure comédienne camerounaise.

Cette dernière partagera la scène avec Anurin Nwunembom qui reçoit quant à lui l’Ecran du meilleur comédien camerounais. L’autre belle récompense sera sans doute celle de « Minga et la cuillère cassée » de Claye Edou. En compétition dans trois catégories, ce film d’animation en 2D repartira avec la mention spéciale du jury. Il ne sera pas le seul à bénéficier de cette récompense.

Musing Derick goûtera aussi les joies de cette distinction qui a été accordée à son film inspiré du génocide rwandais, « Tenacity ». Le sacre de « Spécimen » de Fab Manga comme Ecran du court métrage international mettra un terme aux distinctions des films camerounais.

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L’Ecran du film étranger est décerné au film « Les sauteurs » de Moritz Siebert. Le duo Moussa Diop et Thomas Grand décrochera l’Ecran du documentaire international avec leur film sur les richesses de la région de Casamance au Sénégal, tandis que la jeune autodidacte, Machérie Ekwa décrochera l’Ecran d’or, la distinction suprême du festival avec son premier film « Maki’la ».

A seulement 25 ans, elle a ébloui le jury avec son long métrage qui met en scène les déboires de Maki. En ce qui concerne les autres distinctions, l’étudiante en Lettres et secrétariat bureautique, Yolande Ovaga Zoa, 19 ans, a été sacrée Miss Ecrans Noirs 2018. Avec son film « Hassan », Bih Esther Ambe remporte quant à elle, le concours de scénario « 10 jours pour un film ».