Le célèbre artiste musicien vient de séjourner à Mora en solidarité aux populations martyrisées par les actes terroristes de Boko Haram.

Prince Ndedi Eyango rentre tout juste d’un périple d’une semaine environ dans la région de l’Extrême Nord. Le célèbre artiste musicien et éphémère président du Conseil d’administration de la Société civile camerounaise de l'art musical (Socam) y a séjourné du lundi 14 au samedi 19 mars derniers. Il a notamment déposé ses valises dans la ville de Mora, chef-lieu du département du Mayo Sava, une localité qui a déjà enregistré des attentats-suicides et qui est située non loin de la ligne front des incursions répétées des membres de la secte Boko Haram. L’objet de ce séjour non sans risque dans une région du sinistrée par des actes terroristes est d’ordre humanitaire.

Prince Ndedi Eyango a fait don de cahiers, de stylos, de sacs de classe à des élèves de 12 écoles de Mora. Il a aussi fourni des médicaments à l’hôpital de district de Mora et à l’infirmerie militaire de la ville. L’artiste musicien ne s’y est pas rendu seul. Il conduisait une délégation de 30 personnes environ, agissant pour le compte de l’Ong dénommée Groupe Eyango qui a pour la circonstance reçu un appui de la Caisse nationale de prévoyance sociale et d’Ascovime du Dr Georges Bwelle, une association humanitaire dont le but est de faciliter l’accès à la santé et à l’éducation dans les zones rurales d’Afrique et plus particulièrement du Cameroun. Régulièrement, l’hôpital itinérant d’Ascovime s’arrête dans un village enclavé pour effectuer des interventions médicales et distribuer à la population locale médicaments et matériels scolaires.

Prince Eyango dit son sentiment au Jour au terme de ce voyage placé sous le signe de la solidarité : « Une satisfaction parce qu’on peut donner du sourire à des populations martyrisées. Et des remerciements aux autorités administratives du département du Mayo Sava et au général Bouba Dobekréo, commandant du secteur n°1 de la Force multinationale mixte qui ont rendu possible nos déplacements », a-t-il confié.

L’autre temps fort de son séjour à l’Extrême Nord était d’ordre artistique. Il est resté à Maroua de jeudi à samedi derniers pour la finalisation d’une chanson intitulée : « Les pleurs du Sahel » avec la participation d’artistes locaux. Un autre hommage à ceux qui subissent les affres de l’obscurantisme.

Il y a quatre mois déjà, Prince Eyango avait inspiré et réalisé un album dédié aux militaires engagés au front de la lutte contre Boko Haram, c’était dans la foulée d’un autre périple sur la ligne de front qui cette fois-là l’avait conduit à Mora, Amchidé et Limani.