Lorsque naît cet enfant ce 17 Juillet 1949 quelque part à Bonjo par Souza dans le Moungo,on est loin d’imaginer qu’il sera l’un des précurseurs du Makossa et il servira de trait d’union entre génération de ce rythme cher au peuple Sawa et à tout le Cameroun.
Cet enfant sera appelé François Missè Ngoh,qui par la suite perdit son père alors seulement âgé 9 mois,commença alors une période où sa maman a du cravacher pour assurer sa scolarité,car dit-on l’époque,seuls les enfants instruits sont des personnes civilisées,complexe du côlon.
Le jeune Missè Ngoh poursuit ses études secondaires à Yaounde,ou il est inscrit en formation Comptabilité et Sténographie,et à cet époque il se met à l’apprentissage de la guitare ,après l’obtention de son diplôme de sténographe,il a dû quitter l’école,faute de moyens,car maman n’en pouvait plus.
Entré dans vie active et professionnelle,il profite de chaque minute de libre pour perfectionner son jeu de guitare. C’est ainsi qu’en 1970,il rejoint le fameux groupe Los Calvinos du célèbre Néllè Eyoum composé de quelques anciens membres de L’Uvocot Jazz(Union des Voix de la Côte).
En 1972,sous la direction de Jico,producteur Nigérian basé à Douala,il pond un 45tours qui lui donne une notoriété au point d’en faire le leader naturel du Los Calvinos.Avec Esso Job à la guitare solo,Nyamsi Manfred à la Bass,Freddy Komè Ngosso(DeChichamber) au chant,Ebongue Édouard à la batterie et Gustave Ebellè à la guitare rythmique,ils transcendent le public du Mont Cameroun Bar.
C’est l’époque du Disco et de la Funk,Ekambi Brillant occupe les dancefloor,et ceci interpelle Missè qui est en admiration et qui de temps en temps interprète aussi du Charles Lembe au cabaret et quelques succès congolais tels Joseph Kabaselé.
Et il ne se contente plus de divertir juste les noctambules des cabarets,il signe un contrat avec Sonodisc en 1975,monte Paris et enregistre un album avec le groupe Ivoirien Bozambo l’album » Eyal’a Ndolo »,vendu à plus de 100.000 exemplaires. D’ailleurs Sonodisc rempile avec le jeune prometteur Misse Ngoh jusqu’en 1982,période pendant laquelle,il mit près de 6 albums 33 tours sur le marché,tous des succès.
En 1990,il réédite un Medley des meilleures compositions de son ancien groupe,dont il avait depuis un bout arrêté la collaboration.
Missè Ngoh possède l’un des plus riches répertoires de la musique,surtout en terme de qualité,car très bon musicien et soucieux de la qualité technique de ses oeuvres,c’est aussi un guitariste chevronné,qui a pris ses cours auprès de Nellè Eyoum,qu’il considère comme son mentor car ce fut le meilleur guitariste de Makossa et chaque fois qu’il touchait à la guitare,il y avait comme de l’électricité dans l’air,tellement il était habité par un génie.
Missè Ngoh François est agriculteur dans son village,car lassé par le marasme culturelle dans lequel baigne le pays,notamment avec le piratage des oeuvres culturelle et surtout par le manque de politique culturelle.
Il a dernièrement fêté aussi ses 45 ans de carrière avec faste dans les villes de Douala et Yaounde.
Et il n’est pas rare de le croiser dans un cabaret de la ville de Douala,ou de temps en temps il vient distiller ses oeuvres et surtout ce slow de Toguy qu’il affectionne tellement,et il le dit toujours qu’il remercie beaucoup le Seigneur qui lui a doté de cette voix et surtout de cette écriture qui lui a permis d’être l’un des précurseurs du et plus belle plume du Makossa,il dit aussi qu’il chantera aussi longtemps qu’il sera en vie.
Longue vie à toi,l’artiste!