Culture of Friday, 4 August 2017

Source: cameroon-info.net

Francophonie 2017: Kareyce Fotso salue les performances des athlètes

Ambassadrice camerounaise de la Francophonie, Kareyce Fotso Ambassadrice camerounaise de la Francophonie, Kareyce Fotso

Dans une interview-bilan accordée à la presse camerounaise présente à Abidjan, l’ambassadrice camerounaise de la Francophonie salue les performances de la délégation camerounaise aux Jeux de la Francophonie qui ont été clôturés hier dimanche, 30 juillet 2017. Le Cameroun a fini septième avec 21 médailles dont 5 en or. Elle appelle le Gouvernement à investir dans la culture.


Vous avez été faite ambassadrice de bonne volonté de la Francophonie (janvier 2017, Ndlr), peut-on savoir quelle est votre sentiment après cette désignation ?

C’est toujours un sentiment de fierté lorsqu’on voit qu’après plusieurs années de travail, on peut être hissé à une telle responsabilité. Et aussi un peu de peur et inquiète parce que c’est une lourde responsabilité auprès de la jeunesse. Lorsqu’on est une personne ressource, on a intérêt à rester le modèle que les jeunes aimeraient avoir. Donc, je prends cette tâche au sérieux, pas seulement pour moi mais c’est aussi important pour le Cameroun pour donner espoir à mes jeunes frères au pays, pour être un miroir pour eux afin qu’ils puissent se dire : c’est possible. Si on travaille avec acharnement, il y a des choses extraordinaires qui peuvent se passer dans nos vies.

Quel est le rôle d’une ambassadrice de la Francophonie ?

La Francophonie est une organisation qui prône la solidarité, la diversité, la pluralité, l’acceptation de l’autre. Donc, c’est un peu les valeurs que nous devons véhiculer à travers le monde. Il y a aujourd’hui un projet qui a été mis sur pied par la secrétaire générale Michaëlle Jean qui concerne le libre et le vivre ensemble. Parce que lorsqu’on est libre ensemble, on peut permettre aux choses de mieux se faire.

Donc, donner aux jeunes les armes de l’amour pour que l’amour soit aujourd’hui leur arme de bataille. Aujourd’hui, nous nous rendons compte que le monde se sert de la jeunesse pour en faire des armes de destruction. Nous on veut donner notre arme à la jeunesse : l’amour. Et aussi inculquer à la jeunesse cet amour du travail, de se dire qu’on ne choisit pas où on nait mais on peut décider d’où on veut aller et qui on veut devenir demain et saisir toues les opportunités, les chances. Et la chance là se provoque. Il faut travailler tous les jours comme si demain n’existait pas. Et c’était ce volet là, donner vraiment envie à la jeunesse, afin qu’elle ne tombe pas dans le désespoir total. Lui dire que le futur se prépare maintenant et pas demain.

Vous avez sillonné tous les coins et recoins du village des Jeux. Pensez-vous que les valeurs que promeut la Francophonie sont vraiment partagées par les jeunes ?

C’est passé, si je me réfère à ce qu’on a eu à Beyrouth, à Nice et aujourd’hui à Abidjan. Il y a eu un engouement incroyable des jeunes qui se sont mobilisés pour participer à ce jeu. Ça veut dire qu’ils ont trouvé un intérêt à être là, le message est passé. On a beaucoup discuté avec eux et je suis sûr que tous les jeunes qui nous ont écoutés, qui y ont participé sont rentrés de là différents. Ils ont été transformés.

Comment avez-vous vécu la participation du Cameroun ?

Beaucoup d’émotion tout le temps, des larmes et des pleurs, des joies, des rires. Je suis passé par tout type d’émotion mais je suis contente de nos athlètes, de nos artistes…

Sur le plan culturel et artistique, votre domaine, comment avez-vous appréciez les œuvres présentées par les candidats camerounais ?

Je dois avouer que sur le plan culturel, le niveau était vraiment extraordinaire. En musique, en conte, en danse contemporaine de création ou en Hip hop, où on a d’ailleurs eu la médaille d’or. Donc, c’était magnifique, la culture est en train d’évoluer. Je pense que nos gouvernants gagneraient, je le dis en connaissance de cause, à beaucoup investir dans la culture. Parce que le Cameroun a une pépinière inouïe, on a un grenier. Poussons les en créant des centres de formation, des lieux de transformation des écoles de formation et je pense que l’art au Cameroun pourra ouvrir les portes du monde.