Culture of Tuesday, 19 April 2016

Source: cameroon-info.net

Grâce Decca honorée à Bazou

Grâce Decca,artiste camerounaise Grâce Decca,artiste camerounaise

«Je suis acceptée comme la femme, comme l’épouse, comme la mère qui peut apporter sa contribution dans l’édifice de Bazou ».

Ainsi a réagi l’artiste Grace Decca samedi dernier après son élévation à la dignité de « Mafeuh Mbeuh Ngon ».

Elle a été honorée par le chef supérieur Bazou Tchoua Kemajou, souverain du village de son époux Jean-Paul Nana Sandjo, le directeur général de la compagnie aérienne nationale Camair-Co.

Grâce Decca a été ennoblie en même temps que la femme du président du Sénat Marcie Niat qui recevait quant à elle le titre de « Mabi Ngoup » (mère du chef).

Toutes participaient au Nzouh Bi’goup, la fête traditionnelle du village Bazou (département du Ndé).

C’est un événement qui reprenait ainsi vie après 67 ans d’arrêt.L'artiste Grâce Decca, épouse du DG de Camair-Co, honorée à Bazou, le village de son mariCette année, l’on rendait hommage à deux anciens rois Bazou: Sa Majesté Nana Tchakounté qui a régné pendant 40 ans et Sa majesté Daniel Kemajou Nana qui sera resté au trône 31 ans.

Il était question, en organisant les festivités de cette année, de respecter une tradition vieille de 7 siècles avec comme préoccupation de faire connaître à la jeune génération l’histoire et les épopées de leur village, de leur peuple tout en alliant la promotion socio-économique du royaume Bazou.

Le Nzouh Bi’goup est souvent organisé après le décès de chaque roi pour entériner sa disparition et purifier le village, ou après un exploit ou une grande victoire réussie par le village.

Le Nzouh Bi’goup est aussi un ensemble de manifestations culturelles et coutumières organisées uniquement à des moments spéciaux de la vie du royaume.

Son point culminant est la danse mythique exécutée par le roi et les grands notables sur la place de la chefferie.

Le ministre des arts et de la culture Narcisse Mouelle Kombi, était aussi de la fête le week-end passé.

Il a félicité le peuple Bazou, indiquant au passage que « la diversité culturelle du Cameroun peut permettre la construction de l’intégration chère au président Paul Biya, ce que l’on peut également appeler l’humanisme des traditions camerounaises »