En réaction Sam Mbende accuse le ministère des arts et de la culture d’instrumentaliser des artistes ignorants.
L’artiste Nkotti François ne décolère pas après l’annonce de l’existence d’un projet de fusion entre les sociétés de droits d’auteurs SOCAM et CMC. Il a dit son étonnement et sa surprise au cours d’un échange avec la presse le 13 juillet 2017 à Douala. « Nous avons été surpris d’apprendre qu’il y a cette absorption. Je suis un légaliste. Je me demande si l’Etat qui coordonne cette activité va accepter cette absorption. Je ne pense pas qu’on va réveiller les morts pour leurs demander de venir gouverner », déclare le promoteur du Festival Fomaric.
Le leader du mythique groupe musical « Les Black Styl » estime qu’une société dissoute ne doit pas se retrouver dans un processus de réorganisation du droit d’auteur. « La SOCAM et la CMC sont deux sociétés qui ont déjà été dissoutes. Une à Monatélé, l’autre je crois à Mbengwi. Aujourd’hui, si on revient encore sur ces deux entreprises de droits d’auteur pour dire qu’il y a absorption de la SOCAM par la CMC je ne sais pas ce que l’Etat pense. Mes collègues et moi attendons la décision de l’Etat. Nous n’avons pas fait le droit mais nous pensons que les entreprises qui sont déjà décédées ne peuvent plus revenir à la vie à la vie pour s’absorber pour réorganiser ou quoi que ce soit », lance-t-il à l’endroit de Sam Mbende, le président de la CMC favorable à la fusion.
En réaction ce dernier dit s’étonner d’entendre Nkotti parler alors qu’il ne l’a jamais fait depuis le début de la dernière crise du droit d’auteur au Cameroun. Il précise que l’on parle ici « d’un traité de fusion et pas d’absorption ». Selon lui une société même dissoute, même mise en liquidation participe aux opérations de fusion.
Parlant de cette opposition, le Pca de la CMC pointe du doigt « l’instrumentalisation de l’ignorance par le ministère des arts et de la culture ». Il demande à ceux qui s’opposent de venir apporter des arguments techniques à l’assemblée générale.