Culture of Friday, 15 May 2015

Source: culturebene.com

HipHop is my mission, my religion, my church, my meditation - Tata Menthong

Dance Baby, le nouveau single de l’article camerounais vivant en Suisse Tata Menthong est disponible depuis le 11 Mai dernier. L’ancien membre du label Zomloa Recordz nous parle de ses projets.

Pour commencer, revenons en arrière pour parler de l’après Yu Te Thong, votre 1er album sorti en 2005 ?

Bonjour les amis pour parler de mon après 1er album (you the thong) je ne peux que vous dire de bonnes choses, sur le plan représentatif j´ai eu pas mal de contact après cet album qui à l´époque m´avait fait gagner un prix à Douala si je m´en souviens bien, donc pour moi au niveau du Cameroun ça a été un succès et je me suis bien amuser après.

Parlez-nous de votre passage au sein du label Zomloa Recordz…

Voilà, j´ai connu DJ Bilik depuis la vieille époque des nuits du Rap avec les REMY (Rencontre musicale de Yaoundé, NDLR) alors en ce moment-là je faisais partir de la Sou-white la (Source blanche) avec Sangoa Mboa et Owoudou MeDjO donc Zomloa familia a été créé devant moi car je bossais déjà avec Bilik quand il faisait partir du groupe Umar CVM et je n’ai que de bons souvenirs de ma 1ere maison de disque (Zomloa Recordz) qu´on a bâti nous-même ensemble avec Bilik jusqu´à la voir rayonner à travers nous.

Pourquoi être parti en Suisse ?

Je voulais de super grandes productions à l’international voilà la vraie raison de mon départ, j’avais besoin d’évoluer au plus haut niveau , je rêvais de faire une carrière internationale, vous savez dans mon pays y’a beaucoup de talent mais nos structures manquent de moyens, les labels indépendants ne sont pas subventionnés c’est avec du génie que des labels comme Zomloa ont fait du gros travail de base au pays avec très peu de moyen, un jour je me suis dit si je pars je reviendrais avec une autre force .

Comment s’est passé votre adaptation de ce côté du monde ?

Pas très facile les amis mais avec la grâce de Dieu je me suis installé. C’est trop à dire, vous savez au pays on n’a pas trop d’informations réelles de ce qui nous attend une fois qu’on traverse la mer, Avec la foi on y arrive à briser pleines de barrières qui sont devant nous.

Pourquoi être resté dans la musique, et particulièrement le hip hop ?

Le HipHop est pour moi comme une mission, c´est ma religion, mon église, ma méditation, ma tchop mbom. J´ai commencé cette musique très jeune et j´ai grandi avec. Je vais vous raconter une petite histoire très importante de ma vie: le nom Tata Menthong vient de mon grand-père le feu grand chef de Bittang mon village, alors à l´époque quand j´étais né ma maman m´avait emmené chez lui au village pour me présenter à lui et sa majesté « Tata Menthong » m´avait donc pris dans ses bras en disant homonyme tu feras beaucoup de choses dans ce monde au nom de TATA MENTHONG et par coïncidence ou destin, ma maman m´a toujours dit que son père Tata Menthong était un musicien raté c’est-à-dire, il chantait beaucoup tous les soirs mais sans jamais donner de vrais concerts ou même aller en stud‘ donc quelque part c´est pas pour rien que je chante et je pratique du HipHop.

Comment se prépare votre retour ?

En force sera mon retour, je prépare un album après le Single Dance Baby et Mama Afrika, mais bien avant je viendrais pour un grand show explosif à Yaoundé et Douala, j’ai hâte de revenir à la source wataral. Vous savez j’ai la nostalgie de mon pays, retrouver mes amis d’enfances, mes collègues de zomloa familia, de la souwhite etc, retrouver mes fans. Pour le moment je lance le single avec mes partenaires en suisse, en Europe et en afrique, ça doit bouger ….

Vous allez lancer dans quelques jours votre nouveau projet, en quelques mots parlez-nous de ce bébé qui arrive…

Dance baby est une belle chanson avec un grand concept j´ai voulu faire danser les baby d´abord parce que la femme mérite que nous les hommes lui rendions toujours hommages pour tout ce dont elle représente. En gros, la femme est un super moteur dans l´histoire de l´humanité et moi je lui rends hommage en chantant Dance Baby pour l´emporter un peu de joie et y´en aura d´autres; c’est festif et aussi expressif en même temps. La femme a besoin de joie à tout moment vu ses responsabilités au quotidien.

Êtes-vous resté en contact avec des artistes locaux ? Si oui, lesquels ?

Quelques-uns oui, on garde le contact notamment avec Soumalek, Kriss Bad, Sango a´mboa , V.B.H, One Love , Rody Tony, Sadrak (negrissim) etc…nous échangeons sur le passif et l’actif de la musique camerounaise, nous parlons beaucoup au sujet de notre culture, des droits d’auteurs etc Pensez-vous faire quelques collaborations avec des artistes locaux avant votre retour en Suisse ?

Belle question, oui j´ai des projets avec certains d´entre eux pour mon arrivée, car on ne devra pas seulement s´amuser mais aussi bosser dur pour la culture Camerounaise, les projets de studio, de production, J’invite les jeunes aussi à connaitre l’histoire du hip hop camerounais car il y a beaucoup d’amalgame et un manque de respect des ainés , j’ai constaté que beaucoup de chose qui se font en ce moment ont été pensées et faites bien avant mais nous n’avions pas des médias comme de nos jours, mais j’ose croire que des personnes sensées continueront à informer le public sur l’histoire et le contemporain, sans notre histoire nous sommes sans force.

Merci de m´avoir accorder cette interview dans votre site CULTUREBENE, je vous encourage à soutenir d’avantage ce mouvement car vous le faites si bien quand je parcours vos sites je suis très ravi de voir que mon pays à un gros potentiel dans ce domaine-là.