Culture of Saturday, 23 January 2016

Source: culturebene.com

Je chante le Seigneur dans du Bikutsi…- Nellyssa M

Photo utilisée juste a titre d''illustration Photo utilisée juste a titre d''illustration

Artiste engagée (religieusement), Nellyssa M. veut démontrer que faire dans un registre particulier n’expose pas toujours à la déviance ou la dépravation. Le gospel étant son premier amour, cette dernière va tout de même adapter le style Bikutsi pour chante le très haut. Son nouveau single NYAMA NYAMA sorti il y a quelques jours, nous lui avons tendu notre microphone à l’objet d’en savoir un peu plus.

Nellyssa M, bonjour. Beaucoup vous découvrent aujourd’hui et c’est l’occasion de vous présenter à eux.

Bonjour et merci culturebene pour cette belle opportunité ; moi c’est Tchoudeu Moukem Nellyssa Irma et mon nom d’artiste Nellyssa M., je suis camerounaise, je fais dans l’Afrohit et fusion, mais il faut déjà dire que c’est le gospel mon premier amour. Je suis basée à Douala, je bouge beaucoup car je peaufine mon album, mais pour l’heure j’ai commis un single pour annoncer les couleurs.

Parlons déjà de ce single…

Oui, il s’intitule Nyama Nyama, mais bien avant j’avais commis un titre bikutsi « Ntieleu » (Aimer Jésus) qui m’a valu un Prix d’artiste de la région de l’Est. Dans Nyama Nyama je dis que rien ni personne ne m’empêchera de louer celui qui est TOUT pour moi, c’est-à-dire le Seigneur.

Comment se fait le choix de votre registre, qui est d’ailleurs particulier (du gospel et du bikutsi, des textes chrétiens etc.) ?

Tout par des chorales ; j’étais à la chorale « Etoiles du matin » à l’église Missionnaires de la foi à Bertoua et à l’époque j’étais au collège. On a tôt fait de me surnommer « La dure » parce que je ne savais ni danser ni chanter en plus j’avais une voix grave (rires). C’est lors d’un concours de danse traditionnelle que j’ai eu comme une révélation, je me suis donnée à fond et j’ai gagné or mon amie qui m’y avait emmené n’a pas été choisie. Par la suite j’ai créé un groupe d’Ayanaga dans mon église car on n’y admettait pas de la musique mondaine. C’est ainsi qu’on m’attribue le surnom de Mama Ayanga. C’est comme ça que me vient l’alchimie de la danse traditionnelle, du gospel et aussi le bikutsi qui est la musique la plus répandu dans la contrée. Alors j’écris mon tout premier texte « Ntieleu », traduit en langue maternelle par ma maman. Du bon bikutsi-chrétien. Voilà un peu l’histoire.