L’artiste musicien camerounais Arthur M’ nous parle de ses débuts dans la musique, de la sortie de son nouveau single prévue pour mars 2016 et pas mal d’autres sujets.
Bonjour Arthur M’ et merci de nous recevoir dans votre univers artistique…
Bonjour à vous, merci de m’accorder une fois de plus l’opportunité de m’exprimer à travers votre plateforme culturelle.
Qui est réellement Arthur M’ ?
Arthur M’est un tout petit garçon (rire) gentil, sympa et respectueux qui a tant d’amour et d’affection à accorder à son prochain.
En quelques mots, parlez-nous de votre parcours artistique
Mon parcours est très long mais je vais vous le résumer en quelques lignes. Comme tout enfant passionné, j’ai commencé par admirer certains musiciens et chercher à reproduire les sonorités que j’entendais.
Jadis je fréquentais une église et dans sa chorale, le batteur (Francky Tosa) m’impressionnait beaucoup et c’est grâce à lui que je découvre le plaisir qu’il prenait derrière la batterie.
Et depuis lors je n’ai plus lâché l’affaire jusqu’à ce jour. Peu à peu, j’intègre l’orchestre de mon collège (collège Ndi-Samba), à Yaoundé au Cameroun, en suite celui du lycée bilingue de la même ville où je suis même désigné chef d’orchestre et président du club musique.
Dans le même temps, je fourbi mes armes dans les cabarets où j’ai la chance de côtoyer Monsieur Steve Ndzana mon « meilleur mbombo », qui est pour moi le meilleur batteur camerounais des deux dernières générations. Après tout s’enchaine, je reviens dans mon bled natal, la France.
Après le bac, je passe une première audition au conservatoire national des régions de Lyon en 2000, malheureusement je ne suis pas retenu, motif : trop jeune, trop fou qui veut en mettre plein la vue (rire) et qui n’a pas de connaissances élémentaires sur le jazz.
En 2001, je repasse l’audition et cette fois je suis retenu avec brio. J’intègre donc la classe de batterie jazz de monsieur Laurent Sarrien pendant 4 ans. Après s’en est suivi mon entrée à l’école nationale de musique de Villeurbanne ou j’obtiens mon CFDM (certificat de fin d’études musical). Après la suite vous la connaissez hein (rire).
Arthur M’ le public camerounais te découvre comme chanteur avec le single « vibrer d’amour » sorti en 2012 parlez-nous de cette escapade musicale.
Ah oui vibrer d’amour. En fait je compose cette chanson suite à une histoire d’amour vécue entre 2006 et 2008. En 2009, je commence à mimer quelques mélodies et au fur et à mesure la chanson s’est construite. En 2010 j’entre en studio et décide d’enregistrer cette belle page de ma vie. En 2011, vibrer d’amour sort.
A cette époque je m’appelais Arthur Mignon (rire)… je le suis noor ? Rire. Après le clip a suivi et à ma grande surprise, vibrer d’amour rencontre un succès fou sur tout le territoire camerounais. Je suis invité partout, même jusqu’en Guinée Equatoriale.
Parlez-nous un peu de votre actualité et surtout de ce gros projet qui est annoncé ! Votre nouveau bébé qui est au monde depuis quelques semaines et donc la présentation officielle est prévue pour le 16 mars prochain et qui s’intitule « Vô’ Ölô »
Mon actualité est quasiment idem depuis plus d’une dizaine d’années. J’occupe toujours mon poste de batteur professionnel auprès de pas mal de groupes qui occupent le devant de la scène française et je collabore avec pas mal d’artistes dans divers projets artistiques. Que signifie Vô’ Ölô et qu’est ce qui justifie le choix de ce dialecte et surtout ce style musical ? Eh oui le single Vô’ Ölô verra le jour courant mars 2016. Vô’ Ölô signifie en langue beti ou bulu Ecoute.
Qu’est ce qui justifie le choix de ce dialecte et surtout ce style musical ?
Rien. Juste une envie de m’exprimer en bulu qui est ma langue maternelle. J’espère un jour pouvoir chanter en chinois. (Rire). Pour le style, honnêtement je n’ai jamais su comment le définir. Chez moi, ça sort comme ça sort.
Arthur M’ pourquoi avoir attendu 3 ans et demi pour produire un autre titre ? À quand l’album ?
Bah pour rien… les bons repas prennent du temps à cuir.
On écoute la chanson, on ressent de la maturité, avec qui avez-vous collaboré ?
Ma démarche artistique est différente de pas mal d’artistes. Etre connu par des milliers de personnes ne m’intéresse pas. Mais être reconnu par des milliers de personnes à travers le message que je véhicule dans mes chansons, là j’adhère ! En résumé, je ne suis pas prêt à tout pour la gloire. Alors, je préfère prendre mon temps afin de bien faire les choses. Vô’ Ölô a été composé et arrangé par moi-même.
A la trompette : Raphael Gouthière, Guitare électrique et guitare bass : Raoul Ribeiro, Guitare acoustique et chant lead : Arthur M’, Chœurs : Jearean Ondo’o et Arthur M’, Percussions (Udu, Shaker, Cajon) : Arthur M’, Mixage : Studio Digital, Mastering : PM Studio.
Dans votre parcours artistique quel est votre plus grand regret et aussi votre plus beau souvenir.
En musique je n’ai aucun souvenir regrettable mais plutôt la grâce d’avoir croisé le chemin de Paco Sery et de l’avoir comme parrain et papounet aujourd’hui. Quelle chance !
Arthur M’, quel serait ton plus grand rêve ou souhait aujourd’hui entant que artiste musicien ?
Mon rêve aujourd’hui c’est de signer avec un label et n’avoir pour travail que la composition, les répétitions et la scène. Inchallah, un jour ça viendra !
Un dernier mot pour tes fans du monde en général et ceux du Cameroun en particulier ?
Mon dernier mot… « Aimons-nous les uns, les autres malgré nos différences politique, religieuse et culturelle » dans la paix de l’infini.
Merci Arthur M’ de nous avoir accordé cet entretien surtout Joyeux Noel et bonne année 2016 par anticipation. Beaucoup de réussite dans vos projets…
Oh grand merci à vous de même.